C’est un peu le troisième étage de la fusée. À sa création en 2013, WeForge occupait 400 m² en centre-ville d’Angers. Cet espace qui héberge et accompagne (entre autres) les start-up angevines a depuis bien grandi. Et s’apprête encore à s’étendre de 2 000 m² aujourd'hui à 3 000m² à la rentrée prochaine, toujours dans le même bâtiment, en intégrant cette fois-ci le troisième étage.
115 entreprises hébergées
Actuellement à l’étroit, WeForge accueille environ 115 entreprises, qui y occupent aujourd’hui des bureaux. Une petite ruche où se croisent "200 personnes au quotidien", dixit Simon Gérard, son jeune président. Ces "forgerons", comme il les appelle, se répartissent toujours en trois catégories : un tiers de créateurs d’entreprise, un autre tiers de sociétés en développement, souvent dans le domaine du numérique, auxquels s’ajoutent enfin une pléiade d’indépendants, véritable ressource pour l’écosystème (des graphistes, développeurs informatiques, data analysts, etc.).
Pour accompagner les start-up, WeForge les aide à définir leur projet, les met en relation avec des industriels partenaires, offre même un coup de pouce pour trouver des financements (via un club d’investisseurs entre autres). À noter enfin l’existence d’un "start-up studio " pour aider les industriels à créer des produits et services innovants en s’appuyant sur les compétences d’entreprises et indépendants basés à WeForge.
"Sollicitations en hausse après chaque confinement"
Paradoxalement, la crise sanitaire a encore renforcé l’idée qu’il fallait s’agrandir. Le téléphone a sonné "après chaque confinement", indique Simon Gérard. "Les demandes émanent notamment de trentenaires venus de villes comme Nantes ou Paris s’installer à Angers avec leur conjoint, et qui ont envie de créer leur entreprise", observe ce dernier. Les entreprises déjà sur place ont aussi bien poussé avec la digitalisation accrue des entreprises. WeForge a même des contacts au-delà des frontières, "avec quelques entreprises étrangères qui cherchent à ouvrir un siège en France, voire pour l’Europe de l’Ouest", confie Simon Gérard. "Notamment une start-up sud-américaine". Pour l’entrepreneur, Angers attire par son cadre de vie et la capacité à recruter des compétences qualifiées sur le territoire.
Nouvelles ouvertures prévues en Anjou et au Mans
Si WeForge (10 salariés hors pics d’activité) ne communique pas son chiffre d’affaires et reste souvent discrète sur ses perspectives, elle s’apprête bien à passer un cap. Après la récente création d’une antenne à La Roche-sur-Yon (450 m²) et des discussions entamées avec un porteur de projets à Cholet, WeForge espère ouvrir de nouveaux bureaux en périphérie d’Angers d’ici la fin d’année et au Mans début 2023.
