Nouvelle-Aquitaine
Une saison touristique positive mais inégale pour les professionnels du secteur
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Une saison touristique positive mais inégale pour les professionnels du secteur

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Le Comité régional du tourisme a tiré un bilan plutôt positif de la saison estivale en Nouvelle-Aquitaine, notamment marquée par un retour confirmé de la clientèle étrangère. Mais les résultats sont disparates en fonction du type d’établissements, et la confiance des professionnels pour les prochains mois s’émousse.

Le littoral néoaquitain a encore été plébiscité, notamment par la clientèle étrangère — Photo : Antoine Justes/we_creative

À l’heure du traditionnel bilan de la saison touristique estivale, le Comité régional du tourisme présente une saison positive mais marquée par des disparités territoriales et liées à la typologie des établissements. Globalement, la fréquentation de la clientèle nationale est au même niveau qu’en 2022 pour 74 % des 2 068 répondants à l’enquête réalisée par le CRT et la CCI de Nouvelle-Aquitaine, et même supérieure pour 36 % d’entre eux. La haute saison est jugée "réussie" malgré un mois de juillet "en deçà des records de 2022". L’arrière-saison a été "très attractive" et marquée par une hausse de la clientèle étrangère (pour 43 % des entreprises sur la saison). En septembre, le taux d’occupation des hôtels était de 75 %, en hausse de deux points, avec un panier moyen par chambre en hausse de 17 %.

Des séjours plein air et plus "durables"

68 % des hôteliers sont satisfaits de la saison 2023, mois bonne que celle de l’an dernier malgré une hausse de la fréquentation étrangère sur le littoral. Cette dernière est essentiellement en provenance de Grande-Bretagne (27 % des citations en première clientèle étrangère), d’Allemagne (21 %), des Pays Bas (16 %), d’Espagne (13 %) et de Belgique (11 %). La fréquentation française et étrangère est en hausse dans les campings, les résidences intérieures, les sites de visite et les activités sportives et loisirs.

L’hôtellerie de plein air a performé : 43 % des établissements jugent que leur taux de fréquentation dépasse celui de 2022 (ou l’égale pour 41 %), avec une hausse des clients étrangers (pour 55 % des établissements). 7,5 millions de nuitées ont été réservées dans des meublés via les plateformes collaboratives de type Airbnb entre avril et septembre (à 52 % sur le littoral et à 48 % en tourisme intérieur), soit une hausse de 14 % (+31 % de revenus).

La Nouvelle-Aquitaine représente 14 % des séjours estivaux nationaux intérieurs. 38 % des Néoaquitains restent dans leur région, avec des séjours plus longs (9,3 jours contre 8 jours en moyenne en France), moins d’arrivées en avion (1 % contre 4 %) et un segment "durable" en hausse : 45 % des professionnels répondants proposent ce type d’offre, soit une augmentation de 10 points par rapport à 2022. D’ailleurs, 116 entreprises régionales ont reçu des subventions pour leur projet de transition écologique en 2023, la région se plaçant ainsi en tête en nombre de projets financés (24 %) devant l’Occitanie (12 %) ou la Corse (9 %).

Confiance divisée

Côté performances économiques, 46 % des professionnels ont augmenté leurs tarifs et 4 professionnels sur dix témoignent d’une hausse de leur chiffre d’affaires (47 % d’entre eux affichent une hausse de 5 % ou moins, 24 % une hausse de 5 à 14 %, 8 % une hausse de 15 à 29 % et 2 % une hausse de 30 % et plus). Les professionnels témoignent aussi de marges "toujours très dégradées malgré une hausse marquée du prix de vente", avec "des fragilités persistantes sur les trésoreries". Ainsi, 19 % des interrogés ont amélioré leurs marges et leur trésorerie. 38 % s’inquiètent d’ailleurs de leur détérioration dans les mois à venir (et 34 % de celle de leur trésorerie).

Les difficultés de recrutement du secteur persistent, sur le littoral (à 52 %) comme ailleurs (55 %), notamment pour les hôtels (69 %), les activités de sports et loisirs (68 %) ou les restaurants (66 %). Malgré cette difficulté, 51 % des professionnels restent confiants pour les six mois à venir, un indicateur en baisse de 10 points par rapport à 2022. Des disparités demeurent : les campings (60 %) sont bien plus optimistes que les cafés (20 %) ou les restaurants (24 %).

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