Le menuisier bas-rhinois est plutôt discret sur le sujet. Et pourtant, cela fait plus de 15 ans que, chaque année, un budget de plus de 350 000 euros selon Sophie Thalmann qui suit le fonds de dotation de la maison mère Atrya (CA 2022 : 343 millions d’euros ; 950 collaborateurs) est réuni au profit d’ONG qui œuvrent en faveur de l’enfance en situation de précarité, essentiellement au Vietnam et au Burkina Faso. Pour la première fois, ce printemps, les salariés colmariens du groupe collecteront des fonds par le biais d’une braderie au cours de laquelle les invendus sont proposés à prix cassés. Une tradition déjà bien établie au siège bas-rhinois.
Scolarisation et prostitution
Grâce à cette mobilisation, 1 600 enfants sont suivis de manière pérenne. Enfants d’Asie, qui distribue notamment des bourses d’études, a été la première bénéficiaire des fonds réunis en 2008. Alliance Anti Trafic, qui vient en appoint des familles touchées par la prostitution, est également partenaire de longue date.
Un fonds philanthropique ouvert
La fondation s’est transformée en fonds de dotation en 2017 pour pouvoir permettre aux donateurs professionnels, aux différentes entités du groupe mais aussi aux particuliers d’abonder le fonds. Aujourd’hui, les filiales du groupe, en France, en Allemagne et en Suisse, concourent au budget à hauteur de 85 %. Le complément est souscrit par les donateurs privés et particuliers qui peuvent également parrainer directement un enfant en se rendant sur le site dédié Trybacare.
Les salariés donnent une journée à une association
Mais le soutien du groupe a pu prendre par le passé une forme inattendue, mais fédératrice pour les équipes. La démarche a été mise en parenthèse durant le Covid mais elle a repris, ponctuellement, en 2022. "Une dizaine de collaborateurs de Tryba, du Vérandier et d’AT Partner est ainsi partie à Hô Chi Minh-Ville avec Enfants d’Asie. L’objectif était de dispenser pendant 15 jours chacun des cours d’anglais à de jeunes étudiants, essentiellement de vocabulaire et de conversation", estime Sophie Thalmann qui y voit également un facteur de cohésion autour de la marque employeur.
Dans le même esprit, l’entreprise va remettre cette année à l’honneur la Journée du cœur à l’occasion de laquelle les salariés s’engagent cette fois, le temps d’une journée, au profit d’un projet porté par une association ou un organisme local comme cela avait été le cas par le passé au côté d'Emmaüs, de la SPA et de l'ONF. "L’idée, c’est de montrer qu’en donnant collectivement un peu de son temps, on peut réaliser quelque chose de plus grand, tout en participant à cet élément de cohésion entre nos équipes", résume Sophie Thalmann.
