La start-up girondine Toopi Organics (27 salariés), basée à Loupiac-de-la-Réole (Gironde) et spécialisée dans la collecte d’urine humaine et sa transformation en biostimulant agricole, vient d’annoncer avoir sécurisé 16 millions d’euros pour financer son développement.
Fonds privés et publics
Elle a bouclé une levée de fonds de série A de 11 millions d’euros, menée par le fonds VisVires New Protein, basé à Singapour et déjà investisseur dans la société Ynsect. Il est accompagné des fonds à impact belge Edaphon et Noshaq, du fonds MAIF Impact et de BNP Paribas Développement.
"Les investisseurs historiques, dont Irdi, Johes, et MakeSense ont aussi participé", précise la start-up. À ce tour de table s’ajoutent 4,9 millions d’euros de fonds non-dilutifs abondés par l’ADEME (3,8 millions d’euros dans le cadre d’un "contrat à impact social") et Bpifrance (1,1 million d’euros de subvention France 2030).
Une gamme et des usines
La société va se servir de ces fonds pour "mobiliser de la dette bancaire dans les mois à venir", ajoute-t-elle. Après l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché dans six pays européens (dont la France) en octobre 2022, elle souhaite étendre son réseau de collecte et construire deux nouvelles usines de transformation d’un million de litres chacune, en France et en Belgique, en plus d’entamer le développement de trois nouveaux biostimulants.
"Avec cette levée, notre objectif 2027 est de déployer une gamme de biostimulants urino-sourcés sur plus de 600 000 hectares agricoles en Europe", assure Alexandra Carpentier, directrice générale de Toopi Organics.
La commercialisation en Belgique a débuté il y a quelques mois avec la coopérative agricole SCAM. En France, elle s’amorce avec le négociant d’engrais eurois Qualifert (133 M€ de CA en 2022). L’an dernier, Toopi tablait sur une collecte annuelle de 3,75 millions de litres pour autant de volume d’engrais vendu et prévoyait de dupliquer son modèle de sites de production et de transformation sur 7 sites, toujours en France et en Belgique.
