Rien d’exceptionnel pour Geosat d’estimer à environ 50 le nombre de postes vacants de géomètres et autres topographes. " Il nous est arrivé de voir ce besoin s’établir à 80 postes ", rappelle Marc Etcheverry, responsable du développement de Geosat. Avec 520 collaborateurs, dont 10 % au Portugal et au Mozambique depuis le rachat de Viamapa il y a deux ans, le Girondin poursuit son développement et vise un effectif de 600 personnes dès 2022. Négociant avec succès l’évolution technologique de ses métiers de la cartographie et de la modélisation des environnements urbains, routiers et industriels, Geosat demeure contraint par une pénurie structurelle des postes de techniciens et plus encore d’ingénieurs.
Déficit de notoriété
Les marchés sont dynamiques, soutenus par les clients de l’ETI, les grands groupes de BTP et les collectivités principalement. " Nous sommes portés par une croissance à deux chiffres, mais la main-d’œuvre ne suit pas. Peu de jeunes connaissent nos débouchés. Cet état de fait se durcit. On a mis en place des stratégies structurelles de ressources humaines. Quatre collaborateurs sont à plein temps sur la prospection ", insiste le responsable du développement.
Du temps pour évangéliser
À la tête de l’équipe RH, Nathalie Caumont-Duffort confirme qu’il faut déployer tous azimuts les efforts pour approcher les futures recrues. " Nous maillons le territoire. Nous sommes de tous les salons étudiants, nous entretenons par ailleurs des liens très étroits avec les écoles d’ingénieurs. Leurs travaux de fin d’études (TFE), sont une très bonne façon de travailler ensemble sur des problématiques très appliquées pour garder ces jeunes ingénieurs Bac +5 ", reconnaît la DRH. Ce vivier est notamment nourri auprès d’écoles strasbourgeoise, marseillaise et paloise. Pour les techniciens niveau bac +2, un partenariat avec des lycées d’Égletons en Corrèze et d’Anglet en Pyrénées-Atlantique se concrétise lors de journées de présentation. " Nous consacrons également beaucoup de temps à évangéliser sur nos métiers lors des salons de recrutement aux côtés de l’Apec et de pôle emploi. Nous postons nos offres sur les réseaux sociaux et sur des sites dédiés ", poursuit-elle. Depuis peu, une stratégie de campagnes de référencement payant via Google Adwords a été mise en place.
Agir sur les flux sortants
" À ces leviers externes, pour être visibles dans ce marché traditionnellement réduit, pour lesquels on agit en flux entrants, nous devons aujourd’hui adosser une stratégie RSE nous permettant de jouer sur les flux sortants", poursuit Marc Etcheverry. Et c’est au travers de ses actions RSE que Geosat entend bien renforcer son image de marque. " Le Comité exécutif a fait beaucoup en ce sens, notamment depuis la crise liée au Covid. Il faut maintenant formaliser cette dynamique qui doit permettre à nos collaborateurs de se sentir bien et de rester. Il faut notamment veiller dans le contexte qui est le nôtre, de croissance rapide, à faire en sorte que chacun comprenne les enjeux et s’en empare. Sans tomber dans le social ou le greenwashing, c’est une histoire à écrire avec les collaborateurs sur la raison d’être de notre entreprise, sur son impact sur écosystème local. La marque employeur ne pourra qu’en bénéficier ", conclut le manager. Le premier semestre 2022 doit être celui du partage de cette stratégie collaborative. Les salariés du groupe seront invités à en être les ambassadeurs.
