Pour sa première participation au salon du Bourget, Spiragaine (implanté à Saint-Pierre-lès-Elbeuf), concepteur et fabricant de tuyauteries et gaines souples pour l’industrie, l’aéronautique, le ferroviaire, la défense ou encore le nucléaire, n’est pas venue en simple observateur. L’entreprise, qui compte à son actif des clients comme Airbus, Daher ou Ariane Group, a en effet profité de ses premiers pas au salon de l’aéronautique et du spatial pour présenter sa nouvelle tuyauterie souple Ultra Light standard, thermique et acoustique. Une innovation qui permet de proposer un modèle de gaine plus légère : "Jusqu’à 30 % de gain de masse sur des technologies déjà existantes, à performances aérauliques (traitement et distribution de l’air, NDLR) identiques", se félicite Hervé Onno, directeur général de Spiragaine. Développé en partenariat avec la filière Normandie AeroEspace (NAE), grâce à laquelle Spiragaine a pu participer au salon du Bourget (sur le stand NAE), le projet s’inscrit dans le cadre du programme décarbonation de NAE. Spiragaine travaille ainsi également sur l’innovation technologique pour environnement sévère avec le développement d’une gaine intelligente dotée d’une housse isolante avec capteur thermique textile intégré.
Un contrat avec Dassault
Et la démarche n’a pas tardé à porter ses fruits, puisque, grâce à ce programme, Spiragaine a été qualifié pour les systèmes de conditionnement d’air (chauffage, air frais…) par Dassault pour son futur programme de jet privé Falcon 10X. "On ne connaît pas encore le nombre d’avions qui seront produits par an, mais ce qui est sûr, c’est que c’est un programme de longue haleine sur 30 à 40 ans. Cela nous assure une visibilité à long terme. C’est tout l’intérêt de travailler avec le secteur de l’aéronautique de disposer d’une telle visibilité. Si l’on reste dans un bon taux de service et que l’on est dans les bons prix, les donneurs d’ordres ne changent pas de prestataires car cela coûte cher de changer de fournisseur", se réjouit le dirigeant.
Poursuivre à l’international
Pour honorer ce contrat d’importance, la PME de 40 salariés (3,8 M€ de CA) va devoir recruter : "Il va falloir restructurer nos ateliers dans les trois à quatre ans. Cela va donc nous amener à embaucher, jusqu’à 10 % d’effectif en plus", estime Hervé Onno. Et pour soutenir son développement, Spiragaine investit dans la numérisation de son outil de production : "Cela va de pair avec nos développements et la nécessaire hausse de nos capacités de production", souligne le dirigeant. Et la PME ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans le domaine aéronautique, avec une volonté de développer son business à l’international qui représente seulement 5 % de son activité pour le moment. En ce domaine, Spiragaine attend donc beaucoup de son passage au Bourget, avec des premiers contacts pris du côté de l’Inde et des États-Unis.
