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Socca Chips s’appuie sur une nouvelle stratégie commerciale
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Socca Chips s’appuie sur une nouvelle stratégie commerciale

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Si le Covid avait mis un frein brutal à son développement, Socca Chips vient de réorganiser son développement commercial pour déployer ses chips à la farine de pois chiche, des rayons des grandes surfaces à ceux des épiceries fines, en passant par les tables des restaurants et grands hôtels. L’entreprise devrait ainsi retrouver son niveau d’avant-pandémie d’ici l’an prochain.

Le chef Luc Salsedo a créé la chips de socca en 2014 — Photo : Nice Gourmet

C’est avec un nouvel élan et une nouvelle stratégie commerciale que repart Socca chips, la marque niçoise de chips de pois chiche créée en 2014. Son fabricant (l’entreprise Nice Gourmet) et inventeur (le chef Luc Salsedo) n’ont jamais cessé sa production mais les trois dernières années ont été pour le moins douloureuses. Suffisamment pour devoir restructurer sa distribution.

Des agents indépendants

Après le Covid, les dommages collatéraux sont en effet venus de la guerre en Ukraine. L’impact s’est fait ressentir fortement jusque sur ses biscuits apéritifs confectionnés en partie avec de l’huile de tournesol, dont 80 % de la consommation européenne provient précisément d’Ukraine. L’entreprise a alors rogné sur ses marges. Mais elle a dû compter aussi avec la hausse du prix de l’énergie : "Tout fonctionne à l’électricité, souligne Luc Salsedo qui dirige la société avec son épouse Christine et Fabienne Rigourd. Nos factures ont ainsi été multipliées par trois. À cela s’ajoutent les délais de livraison du matériel ou encore les difficultés de recrutement."

Pour avancer malgré ces courants contraires, la stratégie commerciale de l’entreprise a été revue. Désormais, elle ne s’appuie non plus sur une force de vente interne mais sur des agents commerciaux indépendants. "Chacun a la charge d’un secteur géographique. L’objectif est d’aller prospecter d’autres commerces. Ils sont sur le terrain, ils connaissent bien leur secteur et les enseignes qui y sont implantées. C’est un produit premium, qui nécessite des emplacements spécifiques, ils savent l’amener différemment." Il s’agit d’alimenter à ce jour plus d’un millier de points de vente répartis en France, essentiellement en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Île-de-France.

Dans le même temps, l’emballage a été "relooké" en s’attachant les talents d’un artiste azuréen, afin de le rendre "plus coloré et plus positif, de le redynamiser".

Faire sa place dans les palaces

L’approche a aussi été remaniée auprès de l’hôtellerie et de la restauration, le cœur de métier des dirigeants de Nice Gourmet. Le secteur représente 7 % des ventes à ce jour, l’objectif est de doubler la part d’ici la fin de l’année. "Après le Covid et les fermetures, il a fallu rebondir. Nous avons aussi adressé des hôtels de luxe avec nos nouvelles références épicées, poivre et arrabiata. L’apéritif dans les palaces étant inchangé depuis longtemps, ça plaît beaucoup."
La PME compte à ce jour une vingtaine de salariés, dédiés essentiellement à la production. La logistique ayant été confiée à un prestataire. Si elle n’a pas encore retrouvé son chiffre d’affaires d’avant-Covid (2,7 M€ en 2019 contre 2,1 M€ en 2022) elle en prend le chemin.

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