Sakata investit dans son site angevin pour alimenter l’Europe en semences potagères
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Sakata investit dans son site angevin pour alimenter l’Europe en semences potagères

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Implanté depuis quatre ans aux Ponts-de-Cé, près d’Angers, le groupe japonais Sakata Seed Corporation, producteur de semences potagères, a investi quelque 5 millions d’euros sur site. Deux millions supplémentaires vont permettre d’acquérir de nouvelles lignes de nettoyage de semences pour 2023.

Une machine de conditionnement des semences potagères Sakata conçue par l’entreprise du Rhône Acemma — Photo : Rémi Hagel

Reportée pour cause de Covid, l’inauguration officielle du site du semencier Sakata Seed Corporation aux Ponts-de-Cé, près d’Angers (Maine-et-Loire), prévue en 2020 a enfin pu avoir lieu… le 19 mai 2022. Une cérémonie symbolique qui célèbre l’installation de ce géant japonais (500 M€ de chiffre d’affaires, 2 550 collaborateurs) en terre angevine en juillet 2018. "Depuis notre implantation, nous sommes passés de zéro à vingt salariés. Et nous prévoyons de doubler l’effectif d’ici six ans", se réjouit Matthieu Maxant, directeur Supply Chain de Sakata Vegetables Europe, dont le siège se trouve à Uchaud (Gard).

Trois activités

À Angers, Sataka développe trois activités : une ferme pour la production de semences (principalement de choux, dont les brocolis, de betteraves, mais aussi de radis, de concombres, de courgettes), le conditionnement et l’expédition de semences dans son usine, et des laboratoires de contrôle qualité. Ces activités demandent beaucoup d’espace et peu de main-d’œuvre (contrairement aux semences fruitières qui nécessitent une pollinisation manuelle). "Nous dégageons le même chiffre d’affaires avec un sac de tomates qu’avec cinq camions de betteraves", glisse Basile de Bary, directeur général de Sakata Vegetables Europe. Le site d’Angers est dédié aux espèces dites "froides". Sur les 8,5 hectares s’étendent 7 500 m2 de bâtiments, 12 000 m2 de tunnels plastique et 2 500 m2 de serres. S’y ajoute 1,6 hectare de cultures en plein champ.

Depuis son arrivée, le semencier a injecté 5 millions d’euros pour rénover l’usine (notamment l’isolation afin de maîtriser la température), les bureaux, pour réaliser deux nouveaux laboratoires de 370 m2 et, également, pour construire près d’un hectare de tunnels neufs.

Deux millions de plus pour de nouvelles lignes

Avec sa surface importante, l’usine a été dédiée au traitement de trois variétés volumineuses : l’épinard, la betterave et la poirée (bette). Les semences arrivent des lieux de production, nettoyées et calibrées. Sur place, elles sont traitées, conditionnées, stockées avant d’être expédiées aux clients professionnels. Pour la production de variétés locales (choux, poirée), Sakata travaille avec une cinquantaine d’agriculteurs multiplicateurs de semences de la région et des partenaires locaux, par exemple Cériance (Terrena). "Nous envisageons d’accentuer la production directe par des agriculteurs. Nous allons donc recevoir des semences brutes, qu’il faudra laver. Comme nous avons encore 2 500 m2 d’espaces non utilisés, nous allons y monter de nouvelles lignes de nettoyage de semences", annonce Matthieu Maxant. Cet investissement supplémentaire sera d’environ deux millions d’euros. La livraison prendra du retard du fait des carences de composants. Les machines devraient être en cours d’installation dans un an. Chaque année, 370 tonnes de semences sont commercialisées depuis la France, dont les deux tiers viennent des Ponts-de-Cé.

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