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Rennes Métropole mise sur la surélévation de ses bâtiments
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Rennes Métropole mise sur la surélévation de ses bâtiments

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La loi ZAN est une contrainte qui va obliger les collectivités à innover si elles veulent poursuivre leur croissance. Rennes Métropole mise sur un premier levier : la surélévation des immeubles et bâtiments. Elle lance une étude, avec l’intention de "recycler" à grande échelle.

La surélévation des Galeries Lafayette de Rennes en 2017, est un exemple à suivre pour Rennes Métropole — Photo : Galeries Lafayette de Rennes

Dans la ville de Rennes (qui recense 225 000 habitants en 2023), les choses sont claires, il n’y a plus de terrains à urbaniser. "On a décidé que Rennes n’irait pas au-delà de la rocade. L’ADN de la ville Archipel (le fait de considérer les quartiers de la ville comme des centres à part entière, NDLR), c’est le maintien des 78 % de terres agro-naturelles. La métropole n’est pas seulement un univers artificialisé, ça nous va bien d’être économe en foncier agricole", rend compte Marc Hervé, conseiller métropolitain délégué aux formes urbaines et premier adjoint délégué à l’urbanisme de la Ville de Rennes.

Une étude sur le potentiel de surélévation

Pour continuer d’accueillir des habitants - et des entreprises -, dans une ville en plein boom social et économique, Rennes Métropole mise donc sur la surélévation de ses immeubles. C’est aussi un moyen de répondre à une obligation réglementaire : la loi ZAN, qui consiste à limiter toute extension de l’artificialisation d’ici 2050. "Surélever les immeubles est une opportunité pour créer et rénover", affirme la collectivité. Pour tendre vers ce gisement de foncier encore peu exploité, Rennes Métropole vient de lancer une étude portant sur les 43 communes en son sein. Elle a pour objectif de quantifier les mètres carrés qui pourraient être ajoutés à des structures existantes, sans artificialiser les sols. Des milliers d’immeubles et bâtis sont concernés, de la maison individuelle au logement collectif, de l’immeuble tertiaire à l’entrepôt. Une surélévation sur un ou deux niveaux, selon les configurations des lieux, apparaît la piste la plus opportune à suivre par les services d’urbanisme.

Les zones d’activités concernées

Les zones d’activités aussi sont concernées, comme le confirme Laurence Besserve, vice-présidente de Rennes métropole déléguée à l’aménagement : "Le foncier devenant rare, quand il y a de la création de nouvelles entreprises, nous demandons à aller chercher au moins deux ou trois niveaux sur certaines zones d’activités économiques. L’activité économique qui s’étend sur des champs agricoles, en rez-de-chaussée, avec des grands parkings, ça n’est plus possible".

Les résultats de l’étude, menée par la société parisienne UpFactor, sont attendus cet été. L’objectif de Rennes Métropole est d’atteindre "10 % de recyclage sur les 5 000 logements à venir", indique Marc Hervé.

La surélévation des Galeries Lafayette comme modèle

Les élus de Rennes Métropole rappellent que l’idée de surélever les immeubles n’est pas nouvelle. Ils citent comme exemple l’extension des Galeries Lafayette, une institution rennaise. Les travaux achevés en 2017 ont permis la création de 1 000 m² supplémentaires, "dont 1/5e en surélévation ". De quoi réagencer les bureaux et libérer de l’espace commercial aux étages inférieurs. L’aménagement du nouveau siège social du bailleur social Néotoa, boulevard de Verdun, est aussi mis en avant.

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