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Présidentielle 2022 : pour le président du CJD Marseille, "l'entreprise ne doit plus être hors-sol"
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Présidentielle 2022 : pour le président du CJD Marseille, "l'entreprise ne doit plus être hors-sol"

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À l'occasion de l'élection présidentielle, Le Journal des Entreprises donne la parole à la jeune génération d'entrepreneurs. Pour Erwan Lamour, président du Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise de Marseille, le futur président de la République devrait se pencher sur trois points clés : faciliter l'ouverture des entreprises vers la société et notamment les jeunes générations, simplifier le partage de la richesse au sein des entreprises et inciter les entreprises à être vertueuses en matière d'environnement.

Erwan Lamour, président du CJD Marseille — Photo : Robert Poulain

Erwan Lamour est président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise (CJD) de Marseille (70 adhérents) depuis juillet 2020. Fidèle aux valeurs du CJD, il souhaite que les entreprises jouent un rôle toujours plus grand dans la société. "Les dirigeants doivent être parties prenantes du monde qui les entoure. La citoyenneté ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise", commente-t-il. Il énumère trois points sur lesquels le futur président de la République devrait insister afin de libérer l’entreprise.

Développer une culture entrepreneuriale chez les jeunes

"Il faudrait davantage inculquer la culture de l’entreprise aux jeunes. Il existe déjà un stage en classe de 3e, mais il faudrait développer encore les liens entre les sociétés et l’école. Une visite d’entreprise ou d’association devrait avoir lieu régulièrement afin que les élèves rencontrent des chefs d’entreprise et des salariés", plaide-t-il, envisageant également la mise en place d’opérations de type "Vis ma vie" entre enseignants et dirigeants. "Tout ce qui pourrait améliorer la connaissance commune est important. Il y a une grande différence entre diriger une entreprise du CAC 40 et être à la tête d’une PME de 20 ou 50 salariés", souligne-t-il.

Simplifier l'épargne salariale

Erwan Lamour souhaite également voir le futur président simplifier le recours aux outils d’épargne salariale. "Il existe l’intéressement et la participation. L’idée est de renforcer ces dispositifs, sans les rendre obligatoires. Beaucoup d’entreprises considèrent que la mise en place de ces outils est compliquée et chronophage et n’y ont ainsi pas recours. C’est dommageable". En outre, pour le président du CJD Marseille, l’intéressement devrait pouvoir être lié à des critères autres que purement économiques, comme des enjeux de RSE.

Une TVA allégée pour les produits vertueux

La responsabilité sociétale des entreprises et l’environnement sont des sujets prioritaires pour Erwan Lamour, qui imagine une TVA responsable sur des produits et services vertueux ou à impact positif, comme les circuits courts, l’économie circulaire… "Mettre une TVA à 5,5 % sur ce type de biens et services constituerait une très forte incitation", détaille Erwan Lamour.

Le jeune chef d'entreprise cite par ailleurs le "Metropolitan Business Act", mis en place par la CCI Aix-Marseille-Provence afin d’inciter donneurs d’ordres et PME à travailler ensemble. "Tout ce qui peut inciter l’entreprise à prendre part à la dynamique du territoire et à ne pas être hors-sol est essentiel. Les incitations peuvent ne pas forcément être financières. Pourquoi ne pas instaurer un label qui distinguerait les entreprises vertueuses ?", conclut-il.

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