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Près du Mans, Mondial Relay va créer son centre logistique stratégique de colis pour sa zone ouest
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Près du Mans, Mondial Relay va créer son centre logistique stratégique de colis pour sa zone ouest

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Avec 570 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe Mondial Relay connaît une croissance à deux chiffres. Pour organiser ses flux en hausse et réduire sa gestion du dernier kilomètre, le spécialiste des colis hors domicile multiplie les implantations. Le Mans hérite du hub pour tout l’ouest.

Une plateforme de réception de colis Mondial Relay (illustration). A Spay, il s'agira d'une agence spécifique pour l'ouest, un hub logistique — Photo : Mondial Relay

En France, la zone ouest est la plus importante du groupe Mondial Relay. Le spécialiste de la gestion de colis hors domicile y possède désormais treize sites logistiques qui fonctionnent en flux tendu. Environ 700 personnes y travaillent sur les 1 700 collaborateurs du groupe.

Mondial Relay veut déployer son réseau de plateformes pour absorber la hausse du nombre de colis expédiés (177 millions en 2022). Mais le groupe veut aussi améliorer ses circuits de livraison et "éviter que tous les flux ne soient concentrés en un seul site", indique Sang-Duky Lescarret, directeur régional des opérations pour le secteur ouest du groupe. Et au centre de cette vaste zone opérationnelle, la Sarthe est apparue comme une évidence.

Maîtriser les derniers kilomètres

"La création du site du Mans répond à des projets de croissance, poursuit Sang-Duky Lescarret. Pour les mêmes raisons, nous allons ouvrir une nouvelle agence à La Roche-sur-Yon (Vendée) en janvier, et celle d’Agen dans le Lot-et-Garonne (5 000 m2) est en activité depuis le milieu de l’année. L’objectif est d’absorber les volumes supplémentaires et de limiter le nombre de kilomètres. "Le groupe a également déployé plus de 4 000 lockers en France, des casiers, depuis deux ans et le rachat par le groupe polonais InPost (1,5 Md€ de CA en 2022).

Le groupe Mondial Relay a passé la barre des 4000 lockers (casiers) installés en France en 2023. Un stratégie de retrait des colis développée depuis seulement deux ans — Photo : Mondial Relay

Dans la métropole mancelle, à Spay précisément, ce sont 7 000 m2, bureaux inclus, qui vont sortir de terre courant 2024. " L’objectif est de lancer l’activité en juin, mais visiblement, il va y avoir du retard dans les travaux… ", confie Sang-Duky Lescarret. Mondial Relay ne mène pas les travaux et ne sera pas propriétaire des murs, préférant louer ses entrepôts logistiques avec des baux de sept à dix ans.

Une "petite" agence à 25 000 colis par jour

Cette agence -comme le groupe nomme ses plateformes logistiques - sera l’un des plus petits sites de l’enseigne en France. "Nous traiterons au total 25 000 colis par jour environ, contre 100 000 à Bordeaux par exemple". Mais le site sarthois aura une particularité. "Ce sera notre hub pour le Grand Ouest". Actuellement, sur cette zone allant de Rouen à Toulouse, Mondial Relay ne dispose que d’un seul hub à Saran, près d’Orléans. "Le site est devenu trop petit (2 500 m2) ; nous allons le basculer en totalité en plateforme logistique…".

À l’inverse d’une agence régionale qui réceptionne les colis de toute la France voire de l’Europe et les redistribue dans les points relais, un hub transfère également les colis des clients chargeurs, des professionnels pour la plupart ; Mondial Relay en compte "plus de dix mille". La double activité du site sarthois devrait progresser, passant de 25 000 colis par jour, dont 7 000 à 8 000 provenant des points contact, aux alentours de 40 000 colis, dont 40 % provenant des clients chargeurs.

Performance et embauches

À Spay, "nous allons avoir un investissement supérieur, avec des machines de tri nouvelle technologie dont le potentiel sera de 10 000 à 15 000 colis gérés à l’heure. Nous allons donc avoir une marge de progression" sur les trois hectares loués, souligne Sang-Duky Lescarret.

D’ici là, un site temporaire de 2 500 m2 a été installé à Saint-Saturnin. Une trentaine de postes sont ouverts. Une fois arrivés à Spay, l’objectif est de transformer les contrats d’intérim en CDI. Une quarantaine d’embauches pourraient s’ajouter pour compléter les effectifs actuels.

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