Pierre Gattaz aux candidats à la présidentielle : "L'économie devrait représenter 70% de tout programme politique"

Pierre Gattaz aux candidats à la présidentielle : "L'économie devrait représenter 70% de tout programme politique"

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A neuf mois des élections présidentielles, Pierre Gattaz appelle, dans son discours inaugural de l'Université d'été du Medef, les futurs candidats à donner la priorité "à une politique économique et sociale digne de ce nom".
— Photo : Le Journal des Entreprises

"Ce que j'attends de chacun des candidats, et nous allons pouvoir les écouter lors de cette Université d'été, c'est qu'il nous explique précisément par quelles réformes il va emmener la France vers la croissance et le plein emploi". Les neuf prétendants (ou représentants) attendus sont prévenus. A neuf mois des élections présidentielles, Pierre Gattaz entend bien repositionner le curseur du débat sur l'économie et la croissance à l'occasion de la traditionnelle Université d'été du Medef, qui se déroule les 30 et 31 août sur le campus d'HEC au sud de Paris.

L'entreprise, la solution
L'objectif ? Retrouver une croissance ambitieuse associée au plein emploi. Un objectif "challenging mais pas irréaliste" à la condition qu'il constitue "la clé de voûte d'une politique économique et sociale digne de ce nom qui devrait représenter 70% de tout programme politique des candidats à la présidentielle". Et le patron des patrons de souffler sa solution, "mettre l'entreprise au cœur de toutes nos politiques publiques", devant un parterre de chefs d'entreprise tout acquis à la cause. Evidemment.

Fiscalité motivante
Pour ce faire, l'homme prône un bloc de 4 réformes à mener. Parmi elles - et cela n'étonnera personne - la fiscalité qui doit devenir "simple, lisible, stable, compétitive avec nos voisins européens et motivante pour le financement de l'économie réelle, la prise de risque, le développement des entreprises et leur pérennité". Autre point, le social. "Les solutions existent. Tout reste à faire, tout reste à bâtir". Et notamment la suppression (ou lissage) des seuils sociaux ou encore la création d'une instance unique de représentation des salariés. "Notre protection sociale peut faire mieux avec moins", assène celui qui regrette que "les demi-réformes entamées ne résolvent rien, aussi intéressantes soient-elles"

Simplification toute !
Autre chapitre dans l'œil du viseur du Medef : la simplification. "Là encore, que de bonnes intentions, de bonnes paroles, mais que de déceptions dans la réalité". Et d'appeler à cesser de surtransposer les directives, de produire une réglementation "pointilleuse et pointilliste", d'accumuler les lois, les décrets, les arrêtés sans jamais en supprimer. Enfin, la formation qu'il s'agit de considérer comme un investissement car si "une entreprise ne peut plus garantir à vie un emploi, elle peut garantir l'employabilité".

Autant de sujets qui devraient venir - c'est le souhait de l'organisation patronale - alimenter les programmes des candidats à la présidence de la République afin de tourner le dos une fois pour toutes aux "Trente piteuses" pour "construire ensemble les Trente Audacieuses".