Vous venez d’être élu à la tête de la French Tech Est. Quelle est la feuille de route de votre mandat ?
Je pense en priorité à développer, à travers un nouveau programme "Je Choisis La French Tech", les opportunités business pour les start-up et inscrire cet axe comme un pilier fondamental de la French Tech Est. Ensuite, nous devons continuer à fédérer l’ensemble des start-up du territoire du Grand Est pour permettre à notre association de se développer encore davantage, tout en renforçant et en développant nos outils, programmes et actions.
Votre prédécesseur avait consacré beaucoup d’énergie à unifier la French Tech Est à l’échelle du Grand Est : ce chantier est-il achevé ?
L’équipe entière de la French Tech Est a consacré beaucoup d’énergie à unifier l’association à l’échelle du Grand Est, et bien évidemment, le projet a été porté par Maxime Grojean. Aujourd’hui, la French Tech Est est effectivement présente sur l’ensemble du territoire du Grand Est. Nous travaillons avec la grande majorité des acteurs, nous avons des synergies, des collaborations, des partenariats et le soutien des territoires. Pour autant, le chantier n’est pas achevé, car il y a toujours encore plus à faire et à construire, mais nous pouvons dire sans hésiter qu’il y a aujourd’hui des bases très solides pour aller encore plus loin.
Le marché du capital-risque s’est complètement retourné : est-ce que cette situation change votre manière d’accompagner les start-up ?
Contrairement à des incubateurs, nous n’accompagnons pas les start-up mais nous les soutenons via des outils, des programmes ou encore des actions. Sur le financement des start-up, nous avons notamment un programme, le French Tech Rise, qui permet de mettre en relation des start-up avec des fonds d’investissement régionaux et nationaux.
"Le terreau régional est favorable à l’émergence des start-up "
Mais notre façon de les soutenir ne change pas. Nos actions sont au contraire renforcées et les demandes un peu plus nombreuses également.
Le Grand Est peut-il voir émerger des licornes, ces start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars ? Le terreau régional est-il toujours favorable à la croissance rapide ?
Le terreau régional est favorable à l’émergence des start-up et la croissance rapide d’une entreprise ne dépend pas que des acteurs du territoire mais de paramètres et de stratégies internes à l’entreprise et à l’écosystème économique. Je précise qu’il y a déjà de très belles entreprises dans le Grand Est, des entreprises qui construisent des usines, qui créent de la valeur, de l’innovation, de l’emploi. Donc oui, il est possible que certaines puissent être un jour valorisées à un milliard de dollars, mais ce n’est pas un objectif absolu. L’essentiel est bien que ces entreprises deviennent pérennes et génèrent du chiffre d’affaires, et surtout de la valeur et des emplois.
Est-ce que le recrutement des meilleurs profils "Tech" est un frein pour se développer dans la région Grand Est ?
Le recrutement est complexe dans tous les métiers et dans tous les secteurs d’activité, quelles que soient les régions. Mon sentiment est qu’il n’y a pas plus de frein dans la Région Grand Est qu’ailleurs.
Quel est le budget de la French Tech Est ?
Notre budget actuel avoisine les 500 000 euros.
