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Optym-ha se lance dans la régénération de batteries
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Optym-ha se lance dans la régénération de batteries

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L’entreprise iséroise Optym-ha, spécialisée dans le reconditionnement des échappements vient d’investir 2,5 millions d’euros dans un nouveau site de production, afin d’accompagner le développement de sa nouvelle activité de régénération de batteries. Toujours dans une logique d’économie circulaire avec le souci de donner une nouvelle vie aux produits usagés.

Optym’ha se diversifie dans la régénération de batteries au plomb, en nouant un partenariat avec l’entreprise avignonnaise Be-Energy — Photo : Optym-ha

Régénérer les batteries au plomb plutôt que de les mettre à la casse, voilà ce que propose désormais Optym-ha (30 salariés ; 5,6 M€ de CA) à ses clients, acteurs du transport. Initialement spécialisée dans la rénovation des échappements, la société iséroise implantée à Villard-Bonnot (Isère) vient de se diversifier en nouant un partenariat avec l’entreprise avignonnaise Be-Energy. Cette dernière commercialise des machines capables de régénérer des batteries, grâce à un nouveau procédé breveté consistant à envoyer des impulsions électriques de forte puissance durant une courte durée, pour casser les cristaux de sulfate de plomb à l’intérieur des batteries. "Nous avons voulu élargir notre activité échappement et nous nous sommes peu à peu rapprochés de Be-Energy", explique ainsi le fondateur d’Optym-ha, Fabien Sikirdji.

Un nouveau site de 2 000m²

Afin d’accompagner le développement de cette nouvelle activité, l’entreprise vient d’investir 2,5 millions d’euros dans un nouveau site de production de 2 000m², contre 600m² auparavant. Fabien Sikirdji réalise ainsi le plus gros investissement d’Optym-Ha depuis sa création. L’entreprise devrait également embaucher une dizaine de salariés d’ici deux ans pour accélérer sur ce segment de la régénération des batteries au plomb.

L’objectif de cette nouvelle activité est double pour le dirigeant d’Optym-Ha : proposer une solution toujours plus décarbonée à ses clients, qui sont à 70 % des sociétés de cars et de bus, telles que Keolis, la RATP ou Transdev. "Nos clients achètent tous des batteries au plomb et n’avaient pas jusqu’à présent de solutions durables", explique Fabien Sikirdji. Sachant que la régénération de batterie est également attractive pour ces sociétés, avec un coût près de 50 % inférieur à celui d’un produit neuf. "Il faut être à la fois bon écologiquement et économiquement pour convaincre le client de changer d’habitude"', poursuit le dirigeant, qui estime que les batteries régénérées auront la même performance et la même durée de vie que des équipements neufs, dans 95 % des cas.

Autre raison de cette diversification : conquérir de nouveaux marchés, en particulier celui de la logistique, dont les entreprises utilisent des chariots élévateurs intégrant des batteries de démarrage au plomb. "Le marché est important et adresse à la fois des TPE ayant besoin d’un ou deux chariots et de gros logisticiens", affirme le chef d’entreprise.

Dans ce contexte porteur, le chiffre d’affaires de l’entreprise devrait atteindre 7 millions d’euros en 2023 avec un objectif de 10 millions d’euros en 2025.

Optym-Ha entend bien poursuivre sur sa lancée et se positionner rapidement sur la régénération des batteries lithium, utilisées pour les véhicules électriques. "Be Energy est en pleine phase de recherche et développement pour régénérer ce type de batteries", poursuit le dirigeant d’Optym-Ha, qui espère pouvoir proposer ce service d’ici cinq ans. "Il est dans notre ADN de proposer des solutions pour rénover et réparer plutôt que de se lancer dans du neuf" termine Fabien Sikirdji.

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