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Naali lève 700 000 euros pour développer son modèle économique éthique autour de la safranothérapie
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Naali lève 700 000 euros pour développer son modèle économique éthique autour de la safranothérapie

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Pionnier de la safranothérapie, la start-up lyonnaise Naali a bâti un modèle économique éthique entre la France et l’Afghanistan. Un modèle dont la croissance va être financée par une levée de fonds de 700 000 euros réalisée cet été.

À gauche, Nadir Tayach avec une partie de l’équipe de Naali — Photo : DR

Développer un modèle économique éthique autour des bienfaits du safran, c’est l’objectif que se sont fixés Nadir Tayach et son associé Karim Boucenna en lançant il y a quatre ans Naali. Basée à Bron, cette jeune société a mis au point et breveté un procédé moléculaire d’extraction du safran qui, après trois années de R & D, lui a permis de développer un concept innovant : la safranothérapie.

"Le safran a de puissantes vertus anti-inflammatoires, antioxydant et neurorelaxant. La combinaison des trois donne la safranothérapie. Nous avons démarré en proposant des compléments alimentaires et nous nous tournons désormais vers les produits cosmétiques", explique Nadir Tayach, le CEO de Naali.

Holnest entre au capital

Passée d’un à sept produits depuis le démarrage de sa commercialisation sur internet, il y a un peu plus d’un an, et de 5 à 12 salariés durant l’été, la start-up lyonnaise a vu son chiffre d’affaires progresser de manière exponentielle. "Nous avons multiplié le volume de nos ventes par douze cet été par rapport à l’été dernier", indique sans plus de précision Nadir Tayach.

Pour assumer cette croissance et le lancement à venir de nouveaux produits, Naali a levé 700 000 euros de fonds durant l’été. Un tour de table qui a vu l’entrée au capital d’Holnest, le fonds d’investissement détenu à 100 % par la famille de Jean-Michel Aulas. "Nous restons majoritaires avec près de 70 % des parts", précise Nadir Tayach, qui compte sur l’enveloppe récoltée pour financer de nouvelles embauches et élargir sa gamme de produits. "L’objectif, c’est que l’on soit 20 salariés à la mi-2024 et que l’on accélère notre développement sur la fin de l’année", précise le dirigeant.

30 000 heures de scolarisation financées

Pour mener à bien cette croissance, les deux associés ont bâti dès le départ un modèle économique éthique autour de l’Afghanistan. "C’est le pays d’origine de mon associé et aussi le pays où le safran a été primé meilleur safran au monde sur les 7 dernières années. Nous avons fait le choix de travailler avec les agriculteurs afghans pour leur proposer une alternative à la culture du pavot. Il faut savoir que 90 % de l’opium mondial et 85 % de l’héroïne qui circule en Europe proviennent de l’Afghanistan", explique Nadir Tayach.

En plus d’offrir de nouveaux débouchés aux agriculteurs locaux, Naali accompagne les safraniers dans la scolarisation de leurs enfants. "Depuis la prise talibane, les femmes n’ont plus accès à l’école. Pour remédier à cela, nous avons signé un agrément très fort avec la première école de développement informatique, marketing et blockchain pour les femmes en Afghanistan. Nous avons inclus dans le coût de revient de nos produits des heures de scolarité pour les filles en Afghanistan", développe le dirigeant.

Résultat, Naali a déjà financé plus de 30 000 heures de scolarité. "Plus de 300 étudiantes ont ainsi pu aller à l’école et même décrocher des prestations de free-lance auprès d’entreprises et ONG. C’est une fierté pour nous", se réjouit Nadir Tayach.

En Europe, le côté éthique est également présent. "En plus de contribuer à une meilleure santé mentale avec nos produits, nous avons fait le choix de travailler sur la partie conditionnement avec un ESAT à Dardilly. Nous essayons d’avoir un impact social à 360°", conclut le CEO de Naali.

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