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La plateforme de gestion locative Oqoro en phase de décollage
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La plateforme de gestion locative Oqoro en phase de décollage

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Le modèle de régie digitale lyonnaise Oqoro a déjà séduit plusieurs milliers d’utilisateurs, en majorité des propriétaires de "petits" biens immobiliers meublés. Prochaine étape : proposer leurs services de gestion de locations à des détenteurs de biens plus grands, qui ne sont autres que les clients des agences traditionnelles.

Les fondateurs de la start-up lyonnaise Oqoro (de g. à d.) : Alexandre Pourchoux, Pierre Cloarec et Adrien Faure — Photo : DR

La start-up lyonnaise Oqoro (85 salariés ; plus de 6 M€ de CA prévisionnel en 2024), spécialiste de la gestion locative en ligne accélère. Presque 2 ans après sa 2e levée de fonds de 7 millions d’euros en mars 2022, elle gère désormais plus de 8 000 baux répartis dans 40 agglomérations et projette d’atteindre la barre des 12 500 biens loués fin 2024.

"Notre stratégie a consisté à nous positionner d’emblée sur les biens qui n’intéressaient pas les agences traditionnelles, à savoir les chambres, les studios et petits appartements dont le loyer moyen est de 550 euros", déroule Adrien Faure, CEO d’Oqoro. Moins rentables, ces petits meublés sont délaissés par les régies traditionnelles et le plus souvent gérés en direct par leurs propriétaires, le cœur de cible de la jeune pousse.

Seuil de rentabilité bientôt atteint

Mais pour Oqoro, qui a développé ses propres outils et gère tout depuis sa plateforme de Lyon, ces biens seront rentables dès lors que son portefeuille atteindra 10 000 biens en location. Son succès sur ce marché l’incite aujourd’hui à proposer ses services à des détenteurs de biens plus grands propriétés des clients des régies traditionnelles.

Fondée en 2019 par Adrien Faure (CEO), Pierre Cloarec et Alexandre Pourchoux, Oqoro a repensé le parcours utilisateurs pour "réconcilier propriétaires et locataires" via une plateforme digitale. Côté "locataire", l’utilisateur découvre les offres de location en ligne avec visite virtuelle 3D des biens, puis dépose son dossier sur la plateforme qui est vérifié automatiquement via l’IA de Google doc avant d’être validé par un spécialiste. Oqoro soumet alors un mandat en ligne au propriétaire et met à sa disposition les outils nécessaires à la signature électronique du bail et au suivi du dossier dans le temps.

Le nerf de la guerre ? Des tarifs peu élevés et une palette de plusieurs services en ligne ainsi qu’un accompagnement humain. "Nous prenons 4,9 % de frais de gestion sur les loyers, soit 50 % de moins qu’une agence traditionnelle, déclare Adrien Faure. Les propriétaires ont en particulier besoin d’être conseillés sur le respect de la réglementation et de la conformité dans un cadre juridique toujours mouvant : DPE, réglementations sur l’encadrement des loyers, etc."

Près de 10 millions d’euros levés

Depuis sa création en 2019, Oqoro a levé près de 10 millions d’euros en deux fois, dont 5,8 millions en capital notamment auprès du fonds Isaï et de la famille Poitrinal dotée d’une expérience entrepreneuriale dans l’immobilier et 3,4 millions de dette auprès de Bpifrance, BNP, Banque Populaire Aura et Crédit Agricole centre est. La plateforme a consacré la moitié de ses capitaux à l’accélération commerciale (dont le recrutement d’une quinzaine de commerciaux) notamment pour trouver des propriétaires et se constituer un vivier de locataires et l’autre moitié au développement d’outils technologiques.

Pour l’avenir, "pas facile de prioriser les projets dans un contexte d’hypercroissance", confie Adrien Faure. Oqoro va investir dans la communication pour adresser des propriétaires de biens de taille plus importante notamment en" leur ouvrant ses outils de conformité", qui permettent de s’assurer que la location respecte bien le cadre réglementaire. Elle va également développer des partenariats de sous-traitance de gestion locative avec des agences de transaction.

Pour accompagner son expansion cette année, la start-up prévoit de recruter 10 collaborateurs en CDI, sans compter les 30 salariés en CDD embauchés pour la période estivale.

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