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Maison Berger reprend le leader français de la bougie Devineau
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Maison Berger reprend le leader français de la bougie Devineau

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Maison Berger Paris a repris le groupe nantais Devineau, spécialiste de la bougie. Avec ce rachat, le normand basé à Bourgtheroulde, poursuit sa stratégie d’acquisition pour devenir un acteur majeur du parfumage d’intérieur à l’international.

— Photo : S.C

Maison Berger Paris (Bourgtheroulde) a repris le groupe nantais Devineau, premier fabricant français de bougies qui appartenait depuis sa création en 1803 à la famille Devineau. Avec ce rachat, l’inventeur de la lampe à catalyse (Lampe Berger) poursuit sa stratégie d’acquisition destinée à lui permettre de devenir un acteur majeur du parfumage d’intérieur à l’international.
C’est la seconde acquisition nantaise en moins de six mois pour Maison Berger Paris, après la reprise en mars 2019 de la start-up Bescent à l’origine de réveil olfactifs innovants. Le rachat de Devineau (350 salariés, 43 M€ de CA) à Carquefou en Loire-Atlantique par Maison Berger Paris (150 salariés, 50 M€ de CA), s’inscrit dans une stratégie de diversification et de recherche de nouveaux marchés pour l’entreprise normande. « Nous souhaitons développer notre portefeuille de produits pour devenir un acteur majeur du marché global du parfumage d’intérieur en attaquant prioritairement le segment le plus important qui le compose, à savoir celui de la bougie », expose Olivier Sillion, directeur général de Maison Berger Paris.

Une offre unique sur le marché

Le groupe Devineau, qui a une importante activité de fabrication à façon pour les grandes marques françaises, fournissait depuis trois ans des bougies parfumées à Maison Berger Paris. « Nous avons l’habitude de travailler ensemble. Nous partageons des valeurs communes, comme l’attachement au made in France, l’exigence de qualité, le label Entreprise du patrimoine vivant. La stratégie de ce projet est de nous appuyer sur nos complémentarités pour constituer une offre que peu de nos concurrents sont capables de proposer et d’aller chercher des relais de croissance sur les marchés où nous sommes présents », explique Francis Clément Devineau, qui a réinvesti dans le projet et reste directeur général du groupe nantais.

Nombreuses complémentarités

Maison Berger Paris mise sur de nombreuses complémentarités, notamment en terme de produits. Ainsi, alors que Devineau couvre tout le marché de la bougie (bougies décoratives, pour le culte…), de son côté, Maison Berger Paris réalise 30 % de son chiffre d’affaires en dehors de son produit phare, en commercialisant bouquets parfumés, diffuseurs de voiture… Sur le plan commercial, la PME nantaise apporte son expérience en contract-manufacturing (production par une entreprise sous la marque d’une autre) qui génère 75 % de son chiffre d’affaires, alors que Maison Berger Paris ne travaille que pour ses propres marques. Devineau peut également faire valoir sa solide implantation dans la grande distribution. Maison Berger Paris apporte, pour sa part, son réseau de 7 000 détaillants en France et sa présence dans 60 pays. L’export représente ainsi 75 % des ventes de Maison Berger contre 10 % pour Devineau. Les deux entreprises entendent aussi maintenir l’ensemble de leurs sites industriels : Bourgtheroulde (150 salariés) pour Maison Berger Paris, Carquefou (200 salariés), Cugand (100 salariés) et Bizerte (50 salariés) en Tunisie, pour Devineau. « Nous avons des objectifs de croissance significatifs en France et à l’international », assure Francis Clément Devineau, qui table sur un exercice 2019 en croissance.

Photo : S.C
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