Logement : la Fnaim tire la sonnette d’alarme
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Logement : la Fnaim tire la sonnette d’alarme

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La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) s’alarme au sujet de la crise du logement. Jugeant insuffisantes les dernières annonces du gouvernement pour faire face à la crise du logement, la fédération présidée par Loïc Cantin réitère ses propositions aux pouvoirs publics.

Les récentes annonces de la Première ministre Élisabeth Borne sont jugées insuffisantes par la Fnaim — Photo : atlantis

"Le logement brûle, le gouvernement regarde ailleurs", s’offusque la Fnaim. La Fédération nationale de l’immobilier tire la sonnette d’alarme face à la crise du logement et appelle le gouvernement à trouver des solutions plus convaincantes. Les récentes annonces de la Première ministre Élisabeth Borne sont jugées insuffisantes pour la Fnaim qui appelle les pouvoirs publics à réellement se préoccuper de la politique du logement. "Ces propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux et de la crise à laquelle nous sommes confrontés et ne répondent à aucune des urgences identifiées", estime Loïc Cantin, président de l’organisation patronale. Le patron de la fédération pointe particulièrement du doigt les difficultés d’accession au financement immobilier, la pénurie de logements ou encore la désaffection des investisseurs locatifs. "Nous allons faire face très vite à une pénurie de biens à la location", prévient Loïc Cantin.

Les ventes immobilières en chute libre

Il faut dire que le marché immobilier français est au plus bas depuis deux ans. Les ventes sont passées de 1 206 000 en août 2021 (sur 12 mois glissants) à 1 069 000 en mars 2023. Soit une baisse de plus de 11 % en un an seulement. Un chiffre préoccupant, d’autant que les prévisions pour l’année 2023 annoncent un recul supplémentaire de 15 %, faisant passer les ventes à 950 000. Pour la Fnaim, cette diminution constituerait la deuxième plus forte baisse des cinquante dernières années. Autre sujet d’inquiétude : la question de la rénovation énergétique des logements imposée par la loi Climat et résilience. "L’urgence est là. Alors que dans 18 mois, l’ensemble des biens classés G seront déclarés indécents et donc interdits à la location", alerte Loïc Cantin.

Faciliter les travaux de rénovation

Dans ce contexte anxiogène pour les professionnels de l’immobilier, la Fnaim réitère ses propositions à l’État. La fédération propose de suspendre "l’indécence énergétique" des logements qui ne peuvent plus être loués car trop énergivores à l’adoption d’un plan pluriannuel de travaux. Elle souhaite également faciliter les travaux de rénovation en assouplissant certaines règles de gestion des copropriétés. Pour les bailleurs et les accédants, la Fnaim propose aussi de réintroduire une déduction fiscale des intérêts d’emprunt pour l’achat d’une résidence principale et la portabilité des prêts. Enfin, Loïc Cantin veut déployer un contrat de vente "en l’état futur de rénovation énergétique", qui soumettra la transaction à la réalisation de travaux de rénovation énergétique.

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