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Les yaourts La Fermière ouvrent un nouveau site de production à Gap
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Les yaourts La Fermière ouvrent un nouveau site de production à Gap

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Le fabricant de yaourts La Fermière, situé à Aubagne, vient de lancer la construction d’une nouvelle usine de production à Gap. La marque enregistre un fort développement aux États-Unis, où elle a installé une filiale et prévoit d’investir dans une unité de fabrication en propre.

Jean-Jacques Tarpinian dirige la société La Fermière, créée en 1957 à Aubagne, depuis 2000 — Photo : DR

L’entreprise La Fermière, fabricant de yaourts créé en 1957 et installé depuis 2007 sur 8 000 m² dans la zone de Napollon, à Aubagne (Bouches-du-Rhône), vient de lancer la construction d’un nouvel outil de production de 2 500 m² à Gap (Alpes-de-Haute-Provence), sur le site de la laiterie qui lui fournit le lait nécessaire à ses recettes. La nouvelle usine, qui a nécessité un investissement de 7 millions d'euros, pourra fabriquer près de 5 000 tonnes de produits finis (10 000 tonnes à Aubagne). Elle devrait être mise en service fin 2023, pour suivre le fort développement de la PME.

"Notre chiffre d’affaires a connu une progression de 13 % entre 2021 et 2022 pour atteindre 50 millions d'euros, réalisés pour 80 % en grande distribution", commente Tina Tarpinian, responsable marketing de l’entreprise, fille de l’actuel dirigeant, Jean-Jacques Tarpinian, qui a racheté l’entreprise en 2000 aux fondateurs. À cette époque, La Fermière ne comptait que 50 salariés et n’enregistrait que 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Une laiterie achetée en 2011

Pour faire face à la croissance de sa production, l’entreprise, forte de 160 salariés, a acheté en 2011 une laiterie à Gap afin d’assurer son approvisionnement en lait. "Nous nous sommes lancés dans la collecte de lait, un métier que nous ne connaissions pas et qui sort de notre activité historique de transformateur", décrit la responsable. Trente fermes du bassin gapençais reversent ainsi aujourd’hui la totalité de leur production à La Fermière. "Nous sommes dans une démarche de partenariat très poussée. Nous les accompagnons au jour le jour et nous intervenons parfois afin de leur faciliter l’achat de fournitures."

Cap sur les États-Unis

Depuis quatre ans, la PME, qui réalise 10 % de son chiffre d’affaires à l’export, est en forte croissance aux États-Unis, où elle a enregistré 20 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2022 (+50 % par rapport à 2021). "C’était un pari un peu fou, mais cela a pris. Il y avait une place pour des desserts gourmands dans les rayons de la grande distribution américaine, qui sont énormes mais essentiellement constitués de produits ultra-protéinés", appuie Tina Tarpinian. L’entreprise a ainsi installé près de New York une filiale d’une dizaine de salariés et sous-traite pour l’instant sa production locale, distribuée dans l’ensemble du pays dans près de 3 500 points de vente. "Nous devrions prochainement investir 26 millions de dollars dans la construction d’une unité de fabrication en propre, qui devrait être opérationnelle pour la fin 2024 et comptera une trentaine de salariés. Cela nous permettra de maîtriser la production et nous apportera beaucoup de souplesse pour développer de nouvelles recettes", confie la responsable marketing.

En vingt ans, Jean-Jacques Tarpinian a su faire passer l’entreprise d’un statut artisanal à un statut industriel, tout en conservant l’ADN originel. "Nous innovons sans cesse et nous travaillons nos recettes (yaourt, crème aux œufs, mousses au chocolat…) le plus précisément possible en conservant une approche artisanale. Ce sont les machines qui doivent s’adapter aux recettes et non l’inverse", résume Tina Tarpinian. La gamme de La Fermière compte actuellement plus d’une trentaine de recettes.

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