Les start-up à suivre en 2021 en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne
# Innovation

Les start-up à suivre en 2021 en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne

S'abonner

La crise sanitaire n’a pas entamé le moral des startupers en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne. Si certaines ont vu dans le contexte troublé l’opportunité de se réinventer, d’autres en ont profité pour se structurer ou encore lever des fonds.

— Photo : Green Impulse

Avec la crise, Five A Day repense son modèle

Créateurs au Mans et à Orléans de Five A Day, Thibault et Alexandre Guillaume ont dû réinventer leur entreprise durant la période de confinement. La start-up, qui est spécialisée dans la livraison de fruits frais en entreprise, a pivoté au printemps 2020 vers une clientèle de particuliers avec la création de Mon Ptit Panier. Un site de vente en ligne et livraison à domicile de produits alimentaires qui privilégie les circuits courts en s’appuyant sur les mêmes producteurs et artisans locaux que Five A Day. Ainsi, pour son deuxième exercice, la start-up totalise cette année un chiffre d’affaires de 400 000 euros, conforme à ses prévisions malgré la crise sanitaire. En 2021, Five A Day et Mon Ptit Panier vont prendre leur envol. Active avec ses deux offres B to B et B to C au Mans, Orléans et Paris, la start-up veut à présent essaimer dans les villes moyennes. Une implantation à Tours est programmée en début d’année, avant une ouverture à Angers dans un second temps.

Green Impulse développe une alternative aux produits phytosanitaires

L’entreprise Green Impulse, née à Angers en janvier 2019, travaille sur des solutions de bio-contrôle pour pallier l’emploi de fongicides. Elle développe une innovation brevetée en 2012 par l’Université d’Angers afin de l’amener à un produit commercialisable sur les marchés européen et américain en 2024 ou 2025. La start-up a levé un million d’euros fin 2019 auprès de plusieurs partenaires, Go Capital, Anjou Amorçage et Bpifrance. Green Impulse commercialise déjà un premier produit complémentaire, Kitae, principalement pour les cultures maraîchères. Elaboré à partir de carapaces de crustacés, il réduit l’utilisation de cuivre et de fongicides. Green Impulse souhaite dans un premier temps associer Kitae à son produit synergiste avant que dans sa version définitive, il puisse être utilisé seul dans quelques années. Après sa première levée de fonds, la start-up angevine entend convaincre d’autres investisseurs.

Le réseau social Heypster vise les 500 000 utilisateurs

En 2021, Heypster veut franchir un cap. Créé en 2016 à Laval par Kévin Choleau, ce réseau social qui met en relation des personnes partageant les mêmes passions tout en respectant leur vie privée, veut en effet passer de 25 000 à 500 000 utilisateurs. Pour monter cette marche, la start-up a levé 100 000 euros cet automne, auprès d’entrepreneurs mayennais. Grâce à ce premier tour de table, Kévin Choleau va développer un nouveau service permettant de monétiser son réseau social, sans pour autant utiliser les données personnelles de ses utilisateurs. Une offre qui sera la principale source de revenus de l’entreprise et qui permettra à Heypster de s’autofinancer, selon Kévin Choleau, discret sur ce nouveau concept. Hébergé depuis ses débuts à l’incubateur de start-up de Laval Mayenne Technopole, Heypster entend déployer la nouvelle version de son réseau social mi-2021.

Sealester à la conquête des industriels

Fondée le 9 mars dernier, en pleine crise sanitaire, Sealester innove dans le domaine du soudage pour packaging souple. À la tête de cette start-up de La Ferté-Bernard, Clément Fourmaux, ancien chef de projets au sein du groupe sarthois Delta Néo, a développé une technologie permettant de souder tout type de film plastique afin de réaliser des emballages souples personnalisés. Accompagnée par Réseau Entreprendre Sarthe dont elle est le premier lauréat, la jeune pousse a pu ainsi bénéficier d’un prêt d’honneur de 30 000 euros lui permettant ainsi d’ouvrir la porte à de nouveaux financements. Son créateur annonçant un besoin financier de 120 à 150 000 euros en année 1. Aujourd’hui, Sealester est en mesure de proposer des prestations de prototypage à destination d’une clientèle de designers et services marketing de grands groupes des secteurs agroalimentaire, hygiène ou encore cosmétique. Prochaine étape pour Clément Fourmaux : débuter en 2021 la commercialisation de sa technologie, tête de soudure et logiciels de pilotage de l’outil, auprès d’intégrateurs de machines spéciales du secteur de l’emballage. Une clientèle que l’entrepreneur veut internationale.

Beauer étend sa gamme de véhicules de loisirs gigognes

Créée en 2017, l’entreprise Beauer, au Puy-Saint-Bonnet, près de Cholet, a développé une caravane extensible déclinée en deux modèles de 12 à 28 mètres carrés. Elle produit désormais une vingtaine de véhicules par an, pour des particuliers mais aussi pour des professionnels qui souhaitent y installer une agence ou des bureaux itinérants. Travaillant pour moitié pour des clients étrangers, la jeune entreprise a présenté début 2020 en Allemagne un nouveau concept, le X-Van, une extension pour fourgon sur le même principe que la caravane gigogne. L’entreprise a aussi imaginé le même procédé pour des types de véhicules plus petits, de la gamme dite des ludospaces. De 150 000 euros de chiffre d’affaires en 2017, la start-up avait atteint 600 000 euros en 2019 et recruté deux personnes pour atteindre un effectif de 6 salariés. La start-up finalise aussi le projet d’une caravane extensible installée directement sur le châssis d’un véhicule, pour lequel elle a déjà enregistré sa première commande.

Les drones nautiques de Sea Proven visent l’international

Depuis un an, la start-up mayennaise Sea Proven compte parmi les 15 jeunes entreprises retenues par l’accélérateur américain Ocean Solutions Accelerator, basé à San Francisco. En intégrant ce programme, la jeune pousse de Saint-Jean-sur-Mayenne entend affirmer haut et fort ses ambitions internationales. Sea Proven conçoit en effet des drones nautiques dédiés à la collecte de données océaniques. Baptisés Sphyrna, ces navires autonomes de 21 mètres de long sont en capacité d’embarquer une tonne d’équipements afin d’effectuer toutes sortes de relevés en lien avec la surveillance et la protection des espaces maritimes. Au sein d’Ocean Solutions Accelerator, le Mayennais accède ainsi à une plateforme de start-up internationale qui va lui permettre de gagner en visibilité et d’être introduits dans les réseaux spécialisés sur la thématique des données et des technologies. Pour Sea Proven, cette intégration est l’occasion d’attirer l’attention d’investisseurs internationaux afin de disposer à horizon 2022 d’une flotte d’une trentaine de ses drones nautiques.

Wello et ses triporteurs électriques veulent se faire une place au soleil

Depuis Le Mans, Wello veut accélérer le déploiement de son triporteur à assistance électrique en France et en Europe — Photo : Wello

Sarthois d’origine, Arnaud Chéreau a choisi Le Mans pour accélérer avec Wello. Cette start-up fondée en 2015 à La Réunion conçoit et fabrique un triporteur à assistance électrique équipé d’un pédalier et de panneaux solaires sur le toit de son habitacle. Ceux-ci assurent la charge des batteries amenant l’assistance électrique à cet hybride entre vélo et scooter tricycle. Avec son coffre d’une capacité de 80 kg et sa vitesse de 40 km/h, Wello s’adresse à une clientèle de professionnels et de collectivités. Disposant désormais d’un atelier de 300 m² dédié au montage de ses triporteurs, l’entreprise entend ainsi tripler la production de ses engins. En ligne de mire, le marché national et des grands comptes comme EDF et La Poste, déjà utilisateurs de Wello, mais également de grandes entreprises privées et publiques européennes. En 2021, Arnaud Chéreau compte ainsi passer son équipe mancelle de 12 à 17 personnes, pour un chiffre d’affaires prévisionnel d’un million d’euros.

GlioCure gonfle son capital avec Ouest Valorisation

Créée à Angers en 2016, l’entreprise GlioCure travaille sur de nouveaux traitements contre le glioblastome, la tumeur du cerveau la plus fréquente. Installée dans l’enceinte du CHU d’Angers, elle collabore entre autres avec l’université d’Ulm, en Allemagne, pour ses travaux de recherche. GlioCure a réalisé au printemps 2020 un tour de financement de 600 000 euros, et la SATT (Société d’accélération du transfert de technologies) Ouest Valorisation start-up a intégré son capital. L’entreprise angevine ambitionne de devenir au niveau mondial un acteur majeur du marché pharmaceutique de la neuro-oncologie. Elle entrera prochainement en préclinique réglementaire, dernière étape avant les essais auprès de patients, avec le GC01iv, son premier produit pour traiter le glioblastome.

# Innovation