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Coronavirus : pour maintenir son activité, Five A Day pivote vers les particuliers
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Coronavirus : pour maintenir son activité, Five A Day pivote vers les particuliers

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Active au Mans et à Orléans, la start-up de livraison de fruits en entreprise Five A Day repense son modèle pour se tourner vers les particuliers. Une question de survie pour ses dirigeants, face aux mesures de confinement de la population prises face à l’épidémie de coronavirus Covid-19.

La start-up mancelle Five a Day a créé Mon Ptit Panier, un site de vente en ligne et livraison de produits alimentaires à domicile — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

Five A Day se réinvente. Créée en 2018, la start-up de livraison en entreprise de fruits frais et secs répond à la crise de l’épidémie de coronavirus Covid-19 en pivotant vers la livraison à domicile pour les particuliers.

Une démarche qui a tout d’un plan de survie, tant les premières annonces faites par le président de la République le 12 mars ont sévèrement impacté l’entreprise qui a réalisé 200 000 euros de chiffre d'affaires en 2019. « Dès le lendemain, nous perdions 95 % de notre chiffre d’affaires en raison de la généralisation du télétravail et de la fermeture des magasins. Nous livrons en effet toutes les boutiques Zara de France, ça a donc été une grosse claque », commente Alexandre Guillaume, codirigeant de Five A Day au Mans.

Un élargissement aux produits de première nécessité

Pour rebondir, lui et son frère Thibault ont créé Mon Ptit Panier, un site de vente en ligne et livraison de produits alimentaires à domicile. « Nous avons mobilisé nos producteurs locaux et de nouveaux partenaires pour être en mesure de proposer, en plus des fruits, des légumes, de la viande et du pain. Nous avons également sourcé des produits de première nécessité comme des pâtes, des œufs, de l’eau et du café. »

Si la cible a changé, le concept reste le même. Five A Day continue en effet de privilégier les circuits courts en s’appuyant sur des producteurs et artisans locaux, pour des livraisons assurées en véhicules électriques et par des livreurs indépendants à vélo. En revanche, Alexandre et Thibault Guillaume doivent désormais prendre en charge la préparation de commandes, jusqu’alors assurée par des chantiers d’insertion qui sont désormais fermés.

Une opportunité dans la crise

Uniquement active au Mans et à Orléans, la start-up a enregistré 50 commandes au premier jour de sa nouvelle activité. En ligne de mire, un objectif de 200 commandes quotidiennes sur chacune des deux agglomérations couvertes. De quoi compenser la perte de son activité BtoB qui devait générer 600 000 euros de chiffre d’affaires cette année. « Nous nous posons la question de conserver à terme cette branche BtoC. C’est l’opportunité d’étoffer notre modèle, d’autant que nous avons intégré de nouveaux partenaires à notre réseau », ajoute Alexandre Guillaume. Néanmoins la situation reste complexe pour la start-up et les incertitudes sont nombreuses. « Tout cela est très violent, c’est un grand coup d’arrêt pour une entreprise comme la nôtre. D’autant que nous n’avons aucune visibilité sur une possible sortie de crise. Avec le peu de trésorerie dont nous disposons, nous n’avions pas d’autre choix que de nous réinventer. »

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