L’équipementier automobile canadien Linamar (24 000 salariés ; 6,1 Md€ de chiffre d'affaires en 2021) a lancé ces derniers mois un plan d’investissement de 30 millions d’euros sur son site de Saint-Chamond (Loire). Cet investissement, qui se poursuivra sur l’année 2023, sera dédié aux véhicules hybrides.
"Nous avons eu des opportunités pour réaliser des éléments mécaniques et des pièces de transmissions pour équiper ce type de véhicules qui se positionnent comme des alternatives au 100 % électrique", expose Cédric Febbraro, le directeur général de Linamar Saint-Chamond, spécialisé dans l’usinage et l’assemblage d’éléments de transmission et moteur pour l’automobile et le poids lourd.
Au total, le site ligérien du géant canadien va produire cinq nouveaux composants pour des applications hybrides pour le groupe Stellantis. De nouvelles références qui ont poussé Linamar à investir dans des machines-outils, de l’automatisation et de la robotisation qui viendront s’ajouter aux huit lignes de production actuelles. "L’idée est de faire basculer le site de Saint-Chamond dans l’usine 4.0", précise le directeur général, qui avait déjà investi 3 millions d’euros en 2021 pour maintenir la compétitivité de son site.
Une centaine de recrutements
La totalité du nouveau parc machines devrait être en place pour démarrer la production à la mi-2023 et permettre ainsi à Linamar de doubler son activité en 2024. Pour mener à bien cette "évolution du site vers les véhicules hybrides", comme le présente Cédric Febbraro, l’usine ligérienne a prévu de réaliser une centaine de recrutements. "Aujourd’hui, nous sommes 180 sur le site et l’objectif est d’arriver à 280 à fin 2023", indique le dirigeant.
Les emplois à pourvoir concernent des postes d’opérateur, de régleur, de conducteur de lignes ainsi que les services méthode, contrôle et qualité ou encore la logistique et les automatismes. "Nous sommes sur des métiers en tension. Comme bon nombre d’industriels, nous peinons un peu à trouver sur le marché du travail les bons profils, des personnes formées. Nous cherchons donc avant tout des personnes motivées que nous formons en nous appuyant sur les dispositifs de formation de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et sur des aides de la Région. L’objectif est de former nos employés actuels et futurs aux métiers de la mécanique", développe Cédric Febbraro.
Pour cette raison, Linamar a décidé de coupler la plupart des nouveaux postes à pouvoir avec des formations internes qui peuvent aller de 15 jours à six mois.
Cap sur les 100 millions d’euros de CA
Avec cet investissement et l’orientation prise en faveur des véhicules hybrides, qui devrait rapidement représenter 50 % de l’activité du site, Linamar Saint-Chamond nourrit de grandes ambitions. Affectée en 2021 par la crise du Covid, l’entreprise ligérienne devrait terminer l’année 2022 avec un chiffre d’affaires en croissance de 20 %, qui devrait se situer "entre 40 et 50 millions d’euros de chiffre d’affaires", confie son dirigeant. "Notre objectif est d’arriver à 100 millions d’euros sous trois ans", conclut Cédric Febbraro.
