À Douai, Renault s’apprête à faire de la place à son nouveau partenaire. Implantée sur 270 hectares, l’usine douaisienne est le site français le plus vaste du groupe, mais plus pour longtemps. Le constructeur a décidé de réduire l’emprise du site, en en revendant une large partie à l’Établissement Public Foncier (EPF) des Hauts-de-France, en partenariat avec Douaisis Agglo pour cette opération. La transaction, portant sur 140 hectares, a été conclue mi-décembre, et elle représente la plus grosse opération de l’histoire de l’EPF, précise un communiqué.
Cet établissement public de l'Etat, dont le rôle est de prendre en charge les opérations de requalification foncière pour le compte des collectivités, a versé 37,5 millions d’euros à Renault dans le cadre de cette acquisition. Il prévoit d’investir 6,5 millions d’euros supplémentaires pour la réhabilitation du site. Les installations existantes vont être détruites et recyclées. Le foncier pourra ensuite être proposé pour l’implantation d’une nouvelle activité industrielle, en limitant l’artificialisation supplémentaire des sols, précise un communiqué.
Préparer l’arrivée de l’usine de batteries d’Envision
Si le nom du futur repreneur du site n’est pas précisé, il y a peu de doutes sur le fait qu’est ainsi préparée l’arrivée prochaine du chinois Envision, qui a annoncé un investissement de deux milliards d’euros pour implanter une usine de batteries électriques sur le site de Renault Douai. Les travaux doivent débuter en 2022, pour une mise en route en 2024 de l’unité de production, future pierre angulaire du projet ElectriCity.
Ce projet centré sur les véhicules électriques, conduit sur les trois usines nordistes de Renault, passe par la montée en puissance du site de Douai, qui devrait gagner en compétitivité en réduisant sa surface. L’usine a "pour ambition de devenir le centre de production le plus performant en Europe avec 400 000 véhicules [électriques] produits par an à horizon 2025", rappelle le communiqué.
