L’enseigne morbihannaise Papa Pique et Maman Coud renoue avec les boutiques
# Textile # International

L’enseigne morbihannaise Papa Pique et Maman Coud renoue avec les boutiques

S'abonner

Née sur la côte morbihannaise il y a 30 ans, Papa Pique et Maman Coud ouvre de nouvelles boutiques dans le Morbihan et en Vendée. D’autres magasins vont voir le jour en propre ou en concession. Entre villes côtières, métropoles et e-commerce, la marque tisse sa toile.

L’occupation étudiante de Nam Pham il y a 30 ans est devenue Papa Pique et Maman Coud, une entreprise florissante de fabrication d’accessoires en tissu — Photo : Ségolène Mahias

30 ans après sa création, Papa Pique et Maman Coud (PPMC), l’enseigne spécialisée dans les accessoires textiles, renoue avec ses origines morbihannaises et son histoire. L’entreprise, créée et dirigée par Nam Pham, ouvre une nouvelle boutique en propre à Quiberon où sont vendus ses produits best sellers tels que les barrettes, chouchous, chapeaux, sacs, porte-monnaie et barrettes, toujours en tissu. "C’est là que tout a commencé. Après avoir fait nos débuts sur les marchés en Bretagne et en Vendée, nous avons ouvert un premier magasin saisonnier à Quiberon", rappelle Nam Pham. Depuis 1993, le nombre de boutiques a progressé et s’est adapté selon le contexte économique en parallèle de la croissance du site internet. Depuis cette année, l’entreprise se positionne sur une stratégie de déploiement des boutiques. Elle revient donc à Quiberon et montre un intérêt marqué pour d’autres villes bretonnes. "Nous observons un attrait et une arrivée de nouveaux habitants à l’année, en Bretagne, depuis le Covid. Le potentiel de marché est là."

Villes côtières et métropoles

Outre Quiberon, la PME textile va ouvrir à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) en juillet mais aussi à Brest (Finistère), Granville (Manche) et Orléans (Loiret), "qui est la ville de mon enfance". Si, à date, Papa Pique et Maman Coud compte 27 points de vente (7 M€ de CA en 2022), ce chiffre est appelé à évoluer selon un modèle auquel croit Nam Pham. "Nous avons 22 boutiques en propre avec des salariés PPMC et aussi un réseau de cinq boutiques en concession. J’ai privilégié la concession car c’est un système moins interventionniste que la franchise. Ces commerçants indépendants vendent des produits PPMC à 100 %." Le réseau de boutiques compte bien sûr une présence forte dans le Morbihan, en Vendée et Ille-et-Vilaine et le long des façades littorales. "Il y a une activité saisonnière bien sûr, mais nous avons fait le pari de la complémentarité avec des boutiques dans des villes comme Rennes, Bordeaux, Paris, Rouen, … qui fonctionnent à l’année." Cette complémentarité permet à l’entreprise de lisser son activité. Cet essor des boutiques se justifie notamment par un effet de rattrapage après la crise sanitaire. "J’ai toujours choisi un développement raisonné avec un tempo d’une ouverture par an, en propre."

Les accessoires de PPMC sont vendus dans 27 boutiques et en ligne — Photo : PPMC

De 2 à 58 salariés

Outre ces boutiques, l’entreprise de conception et de distribution d’accessoires textiles, s’appuie sur un site e-commerce. En 2005, dans la foulée du développement d’Internet, elle a misé sur ce canal de vente. "Après les magasins, c’est quelque chose qui a boosté le développement de PPMC et qui le demeure. Notre site e-commerce représente l’équivalent du chiffre d’affaires de 3 à 4 boutiques." Depuis février et à l’occasion des 30 ans, l’entreprise a lancé une nouvelle boutique en ligne avec des fonctionnalités comme un configurateur de sac pour créer son sac sur mesure, un moteur de recherche d’idées cadeaux… "L’innovation et la créativité sont au cœur de notre univers. Il faut sans cesse se renouveler."

Des 2 salariés du début aux 58 collaborateurs d’aujourd’hui, Nam Pham a su structurer son équipe qui compte notamment un pôle création. C’est ainsi qu’un nouveau tissu est proposé aux clients tous les 15 jours et 75 % sont des tissus exclusifs à la marque. "Nous travaillons aussi avec des dessinateurs locaux." Établies entre les sites Saint-Philibert et Ploeren ainsi que dans les boutiques, les équipes se répartissent entre le back office, la création, la distribution ainsi que la logistique qui est totalement internalisé. "J’ai toujours opté pour un management participatif. C’est ce qui fonctionne. Nos nouvelles collections sont soumises au vote par exemple." De 7 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’entreprise ambitionne d’atteindre les 7,5 millions d’euros pour l’exercice en cours.

6 ateliers partenaires

Papa Pique et Maman Coud fonctionne également avec des partenaires internationaux. Franco-vietnamienne, Nam Pham a su tisser un réseau en Thaïlande, aux Philippines et au Vietnam. 25 % des accessoires y sont fabriqués. "Ils ont notamment un savoir-faire unique et minutieux dans la réalisation des barrettes, l’un de nos produits phares. Nous travaillons avec de petits ateliers qui grandissent avec nous. C’est un choix et s’appuyer sur plusieurs prestataires est rassurant pour sécuriser notre production." Les autres fournisseurs de PPMC sont établis en Europe ou en Tunisie. Ils assurent la fabrication des sacs. Son modèle, aujourd’hui, bien assis, permet à l’entreprise de proposer des produits à prix accessible, de quelques euros à 40 euros.

L’entreprise, qui vend 200 000 chouchous par an, aborde aussi le virage de la recyclabilité de ses produits. Les clients pourront ramener dans leurs boutiques des accessoires qui seront, soit revendus en seconde main ou transformés en nouveaux produits.

Les équipes de création de PPMC imaginent constamment de nouvelles collections — Photo : PPMC

# Textile # Commerce # Services # International # Ressources humaines