Après une réouverture progressive des sites et plages à l’issue du confinement, au gré des contraintes sanitaires qui ont fortement perturbé l’avant-saison, les professionnels brestois du tourisme sont parvenus à sauver une partie de la saison estivale. C’est ce qu’indique la dernière note de conjoncture de l’Adeupa, l’Agence d’urbanisme du Pays de Brest, selon laquelle 87 % des professionnels du secteur se déclarent satisfaits de leur activité en juillet. Ce taux atteint même 89 % en août, soit deux points de plus que l’an passé. Des résultats largement supérieurs à la moyenne régionale (+ 5 points pour le cœur de saison), et qui s’expliquent principalement par la présence de clientèles de proximité et à la venue de touristes français. Car si quelques Allemands et Néerlandais ont tout de même fait le déplacement cet été, les Britanniques ont sans surprise boudé la pointe bretonne, échaudés par l’instauration d’une quatorzaine à leur retour. Mais derrière ces taux de satisfaction élevés se cachent de fortes disparités selon le secteur d’activité et les territoires.
Les centres urbains boudés
Parmi les plus pénalisés, les professionnels de Brest métropole qui ont notamment vu leurs capacités d’accueil réduites dans les équipements couverts. Ils ont également souffert de l’annulation des grands événements, de l’arrêt du téléphérique et d’une clientèle privilégiant les espaces naturels. Ainsi, tandis que la fréquentation de structures couvertes comme le musée de la Marine ou Océanopolis a chuté de 20 %, la fréquentation des sentiers de randonnée a quant à elle bondi de 18 % par rapport à 2019. Une progression encore plus forte sur la presqu’île de Crozon qui a enregistré 40 % de fréquentation supplémentaire. Avec une hausse de 9 % de leur nombre de visiteurs, les îles d’Ouessant et Molène enregistrent quant à elles leur quatrième meilleure affluence en plus de vingt ans.
L’événementiel toujours au point mort
Grands perdants de l’été, les professionnels de l’événementiel continuent de payer un lourd tribut à la crise sanitaire, tous les grands événements et congrès ayant été annulés et l’horizon ne semblant pas se dégager pour eux dans un avenir proche. Malgré tout, si le cœur de l’été a pu être en partie sauvé, l’inquiétude n’en demeure pas moins parmi l’ensemble des professionnels du tourisme. En effet, « le tourisme de groupe et d’affaires occupe une place plus importante à partir de septembre dans l’activité », rappelle l’Adeupa.
