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Le Pacte régional d'investissement dans les compétences répond aux besoins de recrutement des entreprises de Paca
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Le Pacte régional d'investissement dans les compétences répond aux besoins de recrutement des entreprises de Paca

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Pôle emploi Paca a dressé un bilan "très positif" du Pacte régional d'investissement dans les compétences, financé à hauteur de 534 millions d'euros de 2019 à 2022. En soutenant de nouvelles formations, au plus proche des besoins des entreprises et l'innovation dans les approches formatives, le pacte a permis de développer les compétences en région.

Pascal Blain, directeur de Pôle emploi Paca — Photo : Cyril Chauvin

Signé officiellement le 26 juin 2019, le Pacte régional d’investissement dans les compétences (PRIC) est arrivé à son terme fin 2022. "534 millions d’euros ont été investis, auxquels se sont ajoutés 60 millions d’euros endossés par la Région Sud Paca et Pôle emploi pour cibler la jeunesse et 31 millions d’euros pour former les chômeurs de longue durée", détaille Pascal Blain, directeur de Pôle emploi Paca. À l’heure du bilan, "c’est très positif", ajoute le directeur. "Le plan a rempli son double objectif de répondre aux besoins de compétences des entreprises du territoire mais aussi d’amplifier l’entrée des publics les plus vulnérables et moins qualifiés en formation."

Un objectif dépassé

L’accès à la formation des publics non qualifiés a ainsi augmenté de 20 % entre 2019 et 2022. Au cours de cette période, plus de 98 100 parcours ont été financés au bénéfice de demandeurs d’emploi non qualifiés, dépassant l’objectif initial fixé à 80 000.

À lui seul, le Plan régional d’investissement dans les compétences a représenté 45 % des formations dans la région (hors compte personnel de formation) et, parmi les bénéficiaires, 30 % sont allocataires du RSA et 28 % sont issus des quartiers prioritaires de la ville.

En proposant de nouvelles solutions pour répondre aux besoins des entreprises (recrutements immersifs, détection de potentiel, formation pour accompagner l’évolution des métiers), le PRIC a aussi permis de trouver une solution aux besoins des entreprises, puisque 78 % des entrées en formation qualifiante ont répondu aux besoins conjoncturels ou structurels des entreprises de la région dans l’un des 12 secteurs d’activités porteurs ou en tension (notamment agriculture et agroalimentaire, BTP, commerce, hôtellerie et restauration, santé et services à la personne, industries-énergies, transports et logistique).

Un taux de retour à l’emploi de 58,9 %

Favorisant ainsi la rencontre entre entreprises en quête de main-d’œuvre et demandeurs d’emploi, ce programme d’investissement est "un succès avec un taux de retour à l’emploi de 58,9 % dans les six mois suivant la formation. "Ce chiffre démontre à lui seul que "l’achat de formations réalisées au plus près des besoins fonctionne", souligne Pascal Blain.

Pour coller au plus près des attentes des entreprises, deux appels à projets ont été lancés depuis 2020 et ont permis à 62 lauréats de mettre en œuvre leurs actions sur tout le territoire. Ainsi, l’entreprise de maintenance industrielle John Cockerill a été soutenue dans la création d’un centre de formation sur-mesure autour du métier d’électro-bobinier, en voie de disparition. Cinq personnes ont été formées au métier et sont assurées de trouver un travail à l’issue.

2023, année de la consolidation

Depuis le 1er février, un troisième appel à projets a été lancé (clôture le 31 octobre) et vise à associer encore davantage les entreprises dans l’innovation pédagogique et la construction de parcours de formation sur mesure. "L’année 2023 sera une année de transition et nous bénéficions d’une rallonge budgétaire de 155 millions d’euros pour poursuivre sur cette voie", précise Pascal Blain.

Cette année sera aussi celle de la consolidation, du passage à l’échelle des dispositifs les plus performants. "La détection de potentiel apporte des résultats positifs, avec plus de 80 % des demandeurs d’emploi qui révèlent des aptitudes pour le secteur et près de la moitié qui entame un parcours professionnel. La Saad Académie et sa pédagogie immersive (initiative de formation aux services à la personne en conditions réelles, dans un appartement, NDLR) affichent un taux de 80 % de retour à l’emploi lors des premières sessions. Enfin, l’entreprise éphémère pour l’emploi, en permettant aux demandeurs d’emploi de se fédérer et de fonctionner comme une entreprise, présente 70 % de sorties positives (reprise d’emploi ou formation)."

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