Les créatrices
La start-up marseillaise BCKL (lire phonétiquement bicycle) a vu le jour en novembre 2023 lors du lancement de la marque de vélo à assistance électrique éponyme par deux sœurs, Laura et Hanna Israel. "Le vélo fait partie de notre ADN. Ma sœur et moi, nous faisons du vélo depuis notre adolescence et nous avons participé à de nombreuses compétitions, championnat de France, d’Europe et du monde", confie en préambule Laura Israel. Avant de se lancer dans BCKL, les deux sœurs ont déjà vécu, voici quelques années une aventure entrepreneuriale en montant le bar parisien l’Assommoir qu’elles ont dirigé pendant quatre ans avant de le revendre et de se lancer dans d’autres directions. Hanna est devenue pharmacienne et Laura est partie travailler à Amsterdam en tant que directrice Achats pour le service marketing Europe de l’entreprise de produits de beauté Coty. "J’y suis restée trois ans, jusqu’à l’automne dernier et j’y ai découvert le vélo de ville. Pour moi ça a été un véritable déclic : facilité d’utilisation, qualité de vie, retrouver le calme dans la ville…", raconte-t-elle. C’est ainsi, durant son séjour aux Pays Bas, que l’idée de créer une marque de vélo électrique a germé.
Le concept
" Le développement de notre projet nous a pris un an et demi. Nous voulions créer un vélo de ville avec un cadre ouvert, accessible à tous, notamment par son prix. Nous souhaitions un vélo très polyvalent, adapté à tous les âges ", poursuit-elle. Hanna et Laura décident alors de s’appuyer sur les compétences de la Manufacture française du cycle, basée à Machecoul-Saint-Même, près de Nantes, qui conçoit et fabrique des vélos. À terme, les deux sœurs souhaitent pouvoir travailler avec des acteurs installés dans le sud de la France.
Les perspectives
" Actuellement il n’est pas possible de produire des cadres de vélo en grande série en France. Mais, avec le plan Vélo mis en place par le gouvernement en 2022 et 2023 (deux milliards d’euros investis dans les quatre prochaines années pour les infrastructures et la filière économique, NDLR), il se recrée une filière. Nous envisageons de travailler avec une fonderie à Vitrolles qui pourrait nous fabriquer des cadres en aluminium ", poursuit la dirigeante, qui ambitionne ainsi de proposer un vélo 100 % made in France.
Lancé à moins de 1 800 euros, le vélo BCKL est aujourd’hui principalement disponible sur internet et dans deux boutiques partenaires, à Paris et Bandol (Var). L’objectif des créatrices est de développer un réseau de distribution en magasins. " Nous sommes sur un marché où la concurrence est rude. Il y a eu une croissance de la consommation de cycle après la pandémie et beaucoup de marques se sont créées ", commente-t-elle. Pour l’entretien des cycles, BCKL s’appuie sur un réseau de partenaires. La jeune entreprise a aussi fait le choix de miser sur les marques. " Nous avons fait le choix d’équipements de marque, comme notamment notre boîte de vitesses Shimano Nexus intégrée au moyeu arrière, qui permet notamment de changer de vitesse à l’arrêt, ce qui est important en ville, et ce qui simplifie surtout les problèmes de maintenance ", ajoute encore Laura Israel.
