Nouvelle opération de croissance externe en vue pour Coisne et Lambert. L’entreprise lavalloise, qui fabrique du tissu technique pour le monde du travail, est entrée en négociations exclusives pour reprendre le groupe Infinity, basé à Nancy (Meurthe-et-Moselle). "Cette collaboration devrait favoriser la croissance dans un secteur en pleine évolution", expliquent les deux entités dans un communiqué commun. "Avec Infinity, notre chiffre d’affaires va s’approcher des 250 millions d’euros", précise Maxime Viard, le directeur financier de Coisne et Lambert, qui emploie déjà environ 700 salariés. Auxquels s’ajouteraient une vingtaine de salariés lorrains, si ces négociations aboutissent.
Un développement dans la maille
Le président d’Infinity ne communique pas son chiffre d’affaires mais assure que son groupe est "en croissance depuis 25 ans". Igor Fosseux se félicite de ces discussions, en vue de créer un leader du textile technique pour professionnels, "entre deux entreprises qui se portent bien, ne se font pas concurrence et ont choisi de discuter ensemble sans contraintes". Son groupe opère dans le domaine de la maille avec ses sociétés 4F (tricoteur, tissus recyclés et R & D) et Performance (service commercial).
Le rachat du groupe lorrain "nous permettrait de poursuivre l’intégration de la maille dans le groupe", précise Maxime Viard. Le rachat de TAD en octobre 2022 en formait le premier maillon. Cet ennoblisseur basé dans la Loire pourrait ainsi donner des couleurs aux textiles élaborés par Infinity, en interne.
Cette "opportunité de rachat" répond à une double stratégie pour Coisne et Lambert : maîtriser davantage d’étapes du process de fabrication et se positionner sur un marché en pleine expansion. Comme pour le marché des particuliers, "la maille (tee-shirts, polos, etc.) est de plus en plus demandée dans le monde du travail."
La société mayennaise, plus connue localement pour son usine TDV Industries, est, elle, spécialiste du tissu chaîne et trame, à destination des professionnels. "Un marché encore bien supérieur à celui de la maille, qui reste un segment de petite taille."
Une accélération des acquisitions
Ces dernières années, Coisne et Lambert affiche ses ambitions et les concrétise en investissements industriels. Il y a un an, le président Christophe Lambert avait justifié la reprise de TAD par une volonté "de construire un groupe leader dans le domaine des textiles techniques sur les marchés européen et mondial".
Sa société est déjà présente à l’international avec sa branche Klopman, implantée en Italie. Et le lancement d’une unité de recyclage du textile, Renaissance Textile, à Changé (Mayenne) détenue par tiers avec Les Tissages de Charlieu (Loire) et Mulliez-Flory (Maine-et-Loire), il y a également un an, confirme la stratégie de diversification vers des marchés en demande.
