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Le groupe vendéen Steelgo entre dans le giron du Corse Giudicelli
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Le groupe vendéen Steelgo entre dans le giron du Corse Giudicelli

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Le fabricant de charpentes métalliques Steelgo est racheté par le groupe Giudicelli, dont la principale filiale installe des panneaux solaires sur les toitures. Avec ce rapprochement, l’offre de chacune des deux entreprises sera enrichie par celle de l’autre.

Hugues Echasseriau, dirigeant de Steelgo, propose désormais une offre regroupant charpente métallique et panneaux solaires — Photo : Steelgo

De la Vendée à la Corse, il n'y avait finalement qu'un pas à franchir et surtout un "go" à donner pour le dirigeant de Steelgo. "J’ai 53 ans, je n’avais pas prévu de céder l’entreprise tout de suite", reconnaît Hugues Echasseriau, dirigeant de cette PME vendéenne basée près de Chanverrie. Il vient pourtant de passer sous la houlette du Corse Giudicelli. "Le contact a été fluide. Les valeurs étaient alignées. Et l’ambition d’aller grappiller de nouveaux chantiers était partagée", explique le dirigeant qui reste à son poste de directeur général de Steelgo.

Construire une offre alliant panneaux solaires et charpente métallique

L’entreprise vendéenne possède un bureau d’études, fabrique des charpentes métalliques et assure également la pose de ses ouvrages. Avec un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2023 et 50 salariés, Steelgo grandissait à son rythme en équipant des industriels, des terrains agricoles, ou encore des zones commerciales situées dans le grand ouest. Du côté Corse, la filiale principale de Giudicelli, Voltaïca (22 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023), basée à Bastia, vend des panneaux photovoltaïques. Elle se faisait fort de trouver des sous-traitants partenaires pour chaque nouveau chantier. Les réponses traînaient parfois. Afin d’y remédier, Giudicelli souhaitait racheter un spécialiste du domaine, afin de promouvoir une offre incluant la charpente et les panneaux solaires.

Vers l’Italie à moyen terme

Hugues Echasseriau n’avait pas anticipé ce rachat de longue date, d’autant plus que les premières discussions entre les deux entités n’ont débuté qu’à l’été dernier. Mais il y a vu une opportunité de sécuriser et d’accélérer le développement de l’entreprise sans perdre de marchés. "Au-delà de cette offre d’ensemble, nous pouvons toujours proposer nos charpentes seules, même si le projet se construit avec un autre distributeur de panneaux photovoltaïques", appuie-t-il. D’ailleurs, le dirigeant se voit s’étendre vers l’Italie à moyen terme. "Nous allons d’abord nous implanter avec des chefs d’agence là où le groupe Giudicelli est déjà présent, c’est-à-dire à Toulouse, Bastia et Nice", prévoit Hugues Echasseriau.

Une croissance de 15 % par an

Grâce à ces expansions, Steelgo mise sur une croissance de son chiffre d’affaires de 15 % chaque année. Cette montée en puissance ne devrait pas poser de problème foncier dans les années à venir, car l’entreprise possède un grand terrain de 3 hectares. "Le foncier a notamment été un des critères pour le groupe Giudicelli, car il nous permet de structurer notre croissance sereinement", assure Hugues Echasseriau. Côté main-d’œuvre, l’entreprise prévoit sept recrutements sur 2024, "soit une augmentation de 15 % de nos effectifs, conforme à l’augmentation de chiffre d’affaires", calcule le dirigeant.

Surtout, cette nouvelle entité se construit sur un marché français qui ne risque pas de se tarir. Les industriels avec des hangars de plus de 1 000 m² étaient déjà obligés de recourir à une toiture végétale ou à un système solaire, mais cette obligation s’étend depuis le 1er janvier 2024 à toutes les structures de plus de 500 m². Même si les concurrents sont présents, la part du gâteau devrait sans surprise grossir pour l’ensemble des acteurs.

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