L’entreprise marseillaise Vacances Bleues compte 24 établissements, des hôtels, des clubs et des résidences, un partout en France, principalement à la mer, mais également à la montagne et en milieu urbain, notamment à Paris. Après la fin de la pandémie liée au Covid-19, la société, qui compte 800 collaborateurs en équivalent temps plein, a décidé de mettre en place un important plan d’investissement de 35 millions d’euros afin de rénover l’ensemble de ses sites. Un montant auquel la Caisse des Dépôts a contribué à hauteur de 15 millions d’euros et l’actionnaire majoritaire de l’entreprise, l’association Vacances Bleues, à hauteur de 8 millions d’euros. "Nous sommes aujourd’hui au milieu de ce plan. Actuellement, nous avons ainsi six chantiers de front. Nous essayons de ne pas fermer d’établissements et, donc, de réaliser des travaux durant l’intersaison, ou de bloquer des étages dans certaines résidences", explique Jérôme Vayr, président du directoire du groupe Vacances Bleues, qui envisage maintenant de passer à une nouvelle phase. "Nous pourrions relancer la croissance de notre parc, soit en rachat de sites, soit en décrochant de nouvelles exploitations d’ici à fin 2024 ou début 2025 ", annonce-t-il, rappelant que sur les 24 emplacements de Vacances Bleues, l’entreprise n’est propriétaire que de sept d’entre eux.
En 2023, l’entreprise a enregistré une croissance de 15 % par rapport à 2019. Par ailleurs, les établissements de région parisienne connaissent un taux de remplissage exceptionnel depuis l’année 2022.
Convention des entreprises pour le climat
Pour 2024, Vacances Bleues a également décidé de miser sur le volet RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de son activité. Pour accélérer sa prise en compte de l’environnement au sens large, Vacances Bleues a ainsi adhéré en 2023 à la Convention des entreprises pour le climat Paca et Jérôme Vayr a participé jusqu’en octobre 2023 aux séances de formation. " Nous avons d’ores et déjà rédigé un document, diffusé en fin d’année 2023 aux équipes, dans lequel nous présentons les grandes lignes de notre stratégie en matière de réduction de notre impact environnemental. Nous sommes maintenant en train de décliner tout cela en actions concrètes ", indique-t-il.
Déjà 12 % de réduction des consommations d’énergie
Vacances Bleues a ainsi défini quatre grands piliers : l’environnement, le territoire, l’équipe et les clients. " Nous souhaitons être reconnus comme un acteur majeur du tourisme durable ", ajoute Jérôme Vayr. Par ailleurs, l’entreprise s’est déjà fortement engagée dans une démarche d’économie d’énergie, anticipant le décret tertiaire qui va imposer en 2030, aux entreprises de présenter une réduction de la consommation d’énergie de 40 % par rapport à une année de référence entre 2011 et 2013. " En 2023, nous étions à 12 % de réduction. Nous travaillons sur une gestion la plus fine possible de la température dans les hôtels. En travaillant sur cet aspect, nous devrions pouvoir arriver à économie globale de 20 %… ", confie le dirigeant. En revanche, pour les 20 % restant le travail devra porter sur des éléments structurels : isolation, système de chauffage…
" Les clients commencent à poser des questions sur notre impact environnemental"
" Ces aspects RSE ont un impact important, notamment sur nos clients entreprises pour les activités de séminaire, (qui représentent près de 10 millions d’euros sur les 80 millions d’euros du chiffre d’affaires de l’entreprise, NDLR). À offre équivalente, les clients commencent à poser des questions sur notre impact environnemental ", observe Jérôme Vayr. La part séminaire, qui a connu une importante croissance depuis la fin de la pandémie, permet à Vacances Bleues d’optimiser son taux de remplissage, tout comme l’activité liée aux groupes et aux associations.
La RSE, également un atout pour attirer les talents
" Pour les nouveaux collaborateurs que nous recrutons, la gestion des déchets ou la prise en compte du handicap, sont également aujourd’hui de réels critères de choix pour les jeunes générations ", poursuit Jérôme Vayr.
Pour 2024, l’entreprise mise sur les Jeux Olympiques et d’autres manifestations sportives, comme le Vendée Globe, pour booster son activité. Un de ses deux hôtels parisiens est même déjà privatisé par le groupe Sanofi, sponsor des JO 2024.
