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Le groupe Siat acquiert deux scieries dans le Tarn
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Le groupe Siat acquiert deux scieries dans le Tarn

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Le groupe bas-rhinois Siat vient de boucler une opération de croissance externe. Avec le rachat de deux scieries dans le Tarn, l’entreprise alsacienne a pour ambition d’élargir ses réseaux de commercialisation à l’ensemble de la France.

La scierie Siat dans le Bas-Rhin a fait l'acquisition de deux sites dans le Tarn — Photo : ©JF Hamard

Le groupe Siat, scierie familiale depuis sept générations nichée dans la vallée de la Bruche à Urmatt (Bas-Rhin), déploie ses ailes dans le sud de la France. Le groupe aux 120 millions d’euros de chiffre d’affaires et 350 salariés vient de concrétiser la reprise de deux scieries situées à Labruguière et à Brassac, appartenant au groupe Neofor dans le Tarn. « Nous connaissions le propriétaire cédant et avons entamé un plan de continuation avec lui en reprenant les 70 salariés », explique Marc Siat, directeur général du groupe Siat depuis deux ans. Le dirigeant y est entré en 2010 et a pris la suite de ses deux oncles.

Circuits courts

« Ce sont deux jolies scieries situées dans des massifs forestiers intéressants pour nous mais tout est à refaire. Les usines ont été mal conçues. Nous allons reconstruire à neuf », poursuit Marc Siat. L’ambition est d’y implanter « un site miroir » à la scierie alsacienne. À Urmatt, le groupe Siat a trois

Photo : © DR

activités : le métier de sciage et de transformation du bois représente 60 % de son chiffre d’affaires, celui du rabotage et de l’aménagement intérieur occupe la scierie à 10 % et la production de granulés pour les réseaux d’énergie et d’électricité correspond à 30 % de son chiffre d’affaires.

Marc Siat insiste sur la culture RSE de l’entreprise, qui consiste en un fonctionnement faisant appel aux circuits courts. « Les bois locaux sont sourcés dans un périmètre de 100 km dans les Vosges et la Forêt-Noire en Allemagne. Nos clients, des négociants et des grandes surfaces de bricolage, se situent quant à eux dans une ligne allant de Dole à Nantes », décrit le dirigeant. Avec cette croissance externe, le groupe Siat veut faire « sauter cette ligne » et couvrir ainsi toute la France. Si le directeur général n’évoque pas encore de perspectives de chiffre d’affaires pour les sites du Tarn, il estime « qu’ils monteront réellement en puissance en 2022 ».

Nouvelle ligne de sciage

En parallèle, le groupe Siat prépare le renouvellement d’une ligne de sciage détruite par un incendie il y a un an. Cette ligne dite ruban permet de scier du bois dont le calibrage est hétérogène, à la différence des lignes dites canter dont la productivité peut être plus élevée car traitant du bois calibré. Or, Marc Siat mise sur les dernières innovations et l’intégration de l’intelligence artificielle pour bénéficier de la même productivité sur cette future ligne, « qui répondra également à une problématique dans la filière bois, celle du manque de valorisation de la forêt en permettant de traiter des arbres non standards ».

Le groupe prospecte actuellement auprès d’industriels locaux susceptibles de lui fournir cette ligne dont la mise en service est prévue en 2022. Le projet bénéficie d’un soutien de la part de la Région Grand Est à hauteur de 500 000 euros. Si le dirigeant reste discret quant à la fourchette d’investissement englobant le rachat et la rénovation des scieries tarnaises et l’acquisition de cette nouvelle ligne, il précise que « l’entreprise entre dans un nouveau cycle d’investissement dont le précédent, ouvert en 2013-2014, vient de s’achever. Son enveloppe était de l’ordre du chiffre d’affaires de l’époque, soit 80 millions d’euros ».

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