Chez le fabricant d’électronique Cofidur EMS, on s’avoue " content ". Et pour cause : le chiffre d’affaires a fait un bond de 32 % en 2023 par rapport au précédent. Le chiffre d’affaires consolidé s’établit ainsi à 73,9 millions d’euros. La progression atteint près de 50 % si on se réfère à celui de 2020, dernier exercice avant la reprise de l’entreprise par sept cadres dirigeants. Leur stratégie à l’horizon 2025 table sur 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. À ce rythme, le groupe pourrait-il revoir ses objectifs à la hausse ?
Nouveaux marchés, nouveaux clients
" Notre croissance est plus rapide qu’imaginée, confie la directrice administrative et financière Charlotte Chemin, également associée du groupe. C’est le reflet du travail entrepris ces dernières années. " Trois leviers ont permis de parvenir à ce niveau : le développement de nouveaux marchés, dont les deux principaux dans le smart building et l’énergie de puissance, et l’arrivée de nouveaux clients qui, pour certains, ont décidé de relocaliser leur production à l’instar d’Alcatel-Lucent. Cofidur EMS a également profité de la croissance de plusieurs clients pour lesquels l’entreprise basée à Laval travaillait déjà. " En 2023, souligne aussi Charlotte Chemin, on a senti la reprise dans les secteurs de l’aéronautique, qui avait été perturbée depuis le Covid. Et cette tendance devrait se poursuivre dans tous les domaines en 2024. " La disponibilité des composants, hormis quelques semi-conducteurs, a par ailleurs permis d’alléger le poids des stocks.
Une marge brute en progression malgré des freins
La marge brute de l’entreprise progresse dans le même temps, passant de 19,8 millions d’euros à 27,3 millions. Et pourtant, l’industriel a subi " la hausse des coûts de revient ". " Nous avons eu une facture énergétique multipliée par trois, indique Charlotte Chemin. Nous avons depuis renégocié notre contrat et nous allons réduire une partie de notre consommation électrique avec l’installation d’une ombrière photovoltaïque. L’inflation a pesé. Depuis deux ans, notre masse salariale a augmenté de 10 %. "
Autre frein : " les répercussions financières des sinistres subis sur le site de Laval ". Depuis l’incendie du 26 mars 2023, l’industriel a dû jouer avec ses espaces disponibles. À l’heure actuelle, " il nous manque encore un bâtiment, qu’il va falloir reconstruire ", précise Charlotte Chemin. Les dirigeants espèrent pouvoir lancer les travaux au second semestre 2024. Le site emploie près de 300 salariés.
