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Le groupe de nutrition animale nantais Idena renforce son pôle végétal avec l’acquisition du vendéen Vertal
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Le groupe de nutrition animale nantais Idena renforce son pôle végétal avec l’acquisition du vendéen Vertal

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En rachetant le vendéen Vertal, spécialisé dans les biosolutions pour la production végétale, le groupe nantais de nutrition animale Idena renforce son pôle végétal. Cette offre complète doit lui permettre de s’imposer, notamment à l’export, sur le marché à fort potentiel des alternatives aux antibiotiques et autres produits chimiques.

Le groupe Idena a investi 3 millions d’euros pour étendre son site de Pontchâteau et l’équiper de panneaux photovoltaïques — Photo : Groupe Idena

Déjà présent dans le secteur du végétal au travers de sa filiale STI Biotechnologie, basée à Fougères en Ille-et-Vilaine et rachetée en 2020, le groupe de nutrition animale Idena (85 salariés, 42 M€ de CA), dont le siège se situe à Sautron, près de Nantes a repris, fin 2023, le groupe vendéen Vertal (25 salariés, 4,7 M€ de CA). Implanté à La Rabatelière, celui-ci se positionne comme un pionnier dans la conception de produits destinés à la biostimulation des sols et des plantes. "Notre première croissance externe nous a permis de prendre pied dans le secteur du végétal. Avec l’acquisition de Vertal, nous créons un vrai pôle agroenvironnement qui vient compléter notre métier historique dans la nutrition animale", indique Renaud Domitile, PDG du groupe Idena. En effet, la PME, qui totalise désormais 110 salariés (dont 40 à Sautron et 25 en Vendée) pour un chiffre d’affaires qui devrait dépasser la barre des 50 millions d’euros en 2024, a développé une offre très complète pour la nutrition des animaux d’élevage. Idena propose aux fabricants d’aliments pour le bétail aussi bien des services (ingénierie alimentaire, formulation, conseil en techniques d’élevage…) que des ingrédients entrant dans la fabrication des produits d’alimentation animale.

Investissements industriels

"Nous nous rémunérons de nos services par la vente de premix et spécialités. Ces dernières, élaborées à partir d’huiles essentielles, d’extraits de plantes, de pro- pré- et postbiotiques, offrent, notamment, des alternatives naturelles aux antibiotiques dont l’utilisation comme facteurs de croissance dans les aliments pour animaux est interdite en France, depuis 2006", explique Renaud Domitile. Ces produits sont fabriqués dans les usines du groupe qui ont fait l’objet d’importants investissements en 2023. Trois millions d’euros ont été injectés dans l’usine Idena de Pontchâteau (24 salariés) pour construire 5 silos de stockage supplémentaires, une extension de 2 700 m² et installer 1 000 m² de panneaux photovoltaïques. Deux millions d’euros ont été affectés au site de STI Biotechnologie pour construire une extension de 2 000 m², dédiée pour moitié aux process de production, pour moitié au stockage, ainsi qu’à l’installation de 1 400 m² de panneaux solaires. "En moyenne lissée sur l’année, le groupe est autonome en énergie. Par ailleurs, le développement de nos capacités va nous permettre d’internaliser la fabrication des produits Vertal qui étaient jusqu’ici sous-traitée", indique le dirigeant.

"Un boulevard à l’export"

Outre les synergies industrielles, logistiques et de R & D, Idena, qui réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires à l’export, veut également développer Vertal à l’international. "Idena et Vertal partagent la même logique qui est de limiter les antibiotiques et les intrants chimiques dans l’élevage et la culture. Le marché de la dé-médication représente un boulevard à l’export. Il y a des parts de marché à gagner, mais il faut y aller maintenant", avance Renaud Domitile. C’est donc à l’international que le groupe Idena devrait trouver les relais pour poursuivre la dynamique de croissance à deux chiffes qu’il connaît depuis plusieurs années. Présente dans 60 pays, l’entreprise cible, en particulier, les marchés à fort potentiel que sont le Moyen-Orient, l’Afrique et la Chine, où Idena vient d’exporter ses premiers produits.

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