D’ici avril 2024, la Manufacture du Cœur des Vosges (MCV) s’installera dans un site provisoire de 1 300 m², situé à Chantraine, près d’Épinal. Filiale du groupe SIS (1 800 collaborateurs, 90 M€ de CA), spécialisée dans le développement et la fabrication de produits de maroquinerie, la MCV devrait entamer la production six mois après son installation.
"À terme, l’objectif est d’implanter une usine employant entre 300 et 350 personnes", annonce Jean-Yves Chauvy, le directeur général du groupe SIS, créé en 1998. Le groupe ne communique pas encore sur l’investissement engagé pour l’installation de la MCV et préfère rester discret sur l’identité des clients pour lesquels il travaille.
Former entre 40 et 60 personnes par an
Basé dans le Doubs, le groupe SIS possède son propre centre de formation aux métiers du cuir. Pour former le personnel, une succursale de l’école s’ouvrira sur le site provisoire vosgien, que le directeur général surnomme "l’incubateur". 16 salariés commenceront à y être formés dès avril. Il s’agit d’anciens salariés de l’ex-fabricant de lingerie spinalien Alcée, liquidé en 2023. Leur formation s’étalera sur six mois.
Par la suite, le groupe SIS travaillera avec France Travail et proposera des formations de trois mois à ses futurs salariés, qui seront intégrés dans l’usine par groupes de douze. "L’objectif est de former entre 40 et 60 personnes par an", précise Jean-Yves Chauvy.
Un futur site de 8 000 à 9 000 m²
Pour justifier son choix d’installation dans la communauté d’agglomération d’Épinal, le directeur général évoque une "convergence d’éléments". "Il s’agit d’un territoire historiquement industriel, dans le textile notamment, et avec une capacité de recrutement et de formation. Et puis il y avait le sujet Alcée", reconnaît-il.
Le site provisoire de la MCV devrait accueillir jusqu’à 150 salariés. "Nous nous donnons entre deux et trois ans pour trouver notre site définitif, ou pour le construire", lâche le directeur général du groupe SIS. Pour son installation, la Manufacture du Cœur des Vosges convoite un site " d’environ 8 000 à 9 000 m² ", d'après Jean-Yves Chauvy.