Le groupe agroalimentaire costarmoricain Le Graët lance sa fondation pour l’emploi
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Le groupe agroalimentaire costarmoricain Le Graët lance sa fondation pour l’emploi

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Avec sa fondation créée en janvier 2024, le groupe agroalimentaire Le Graët veut aider les personnes sans emploi. 200 000 euros au minimum seront engagés pour cela sur les cinq prochaines années. Le groupe costarmoricain aux dix entreprises promeut également les circuits courts et l’économie circulaire notamment entre ses unités de mareyage et celles de production.

Valérie Le Graët revendique une dimension forte de RSE dans le groupe créé par son père, Noël, il y a bientôt 40 ans, dont elle est la directrice générale — Photo : Matthieu Leman

Le Groupe Le Graët (CA de 240 M€ en 2023, 800 collaborateurs) a lancé début janvier sa fondation, destinée à aider financièrement et avec les ressources de talents du groupe agroalimentaire les personnes sans emploi.

Une attention qui se trouve à l’origine même de l’ensemble créé il y a près de 40 ans par Noël Le Graët. "Assurer la protection et le développement de l’emploi en Bretagne fait partie des valeurs de mon père, explique Valérie Le Graët, directrice générale du groupe. Depuis quelques années, le chômage a baissé et la protection de l’emploi est un peu désuète. En revanche, de mes échanges avec le maire de Guingamp, Philippe Le Goff, j’ai appris que la fracture sociale ne cesse de grandir entre ceux qui ont un emploi et ceux qui sont de l’autre côté. C’est vers cette population que j’ai souhaité aller."

Une enveloppe de 200 000 euros minimum

La Fondation Le Graët va donc engager "au minimum" 200 000 euros sur les cinq prochaines années. "L’ensemble de l’argent vient du groupe mais si des particuliers ou des entreprises veulent donner, c’est possible bien sûr", sourit la dirigeante, dont la sœur Carole, directrice générale adjointe, fait partie du comité exécutif de la fondation, composé de membres bénévoles. Trois associations vont être dans un premier temps aidées : la Maison de l’Argoat (insertion sociale et professionnelle), à Guingamp, l’Epide (accompagnement professionnel des jeunes), à Lanrodec, et Avenir Jeunes Ouest Côtes-d’Armor (ancienne mission locale), présente à Guingamp, Paimpol et Lannion. Les suivantes pourront être proposées par les salariés du groupe.

"Nous avons également développé des contacts avec d’autres fondations, celles des surgelés Picard, du Crédit Agricole Côtes-d’Armor, du Crédit Mutuel Arkéa et de la Banque Populaire Grand Ouest. Pourquoi ne mènerait-on pas des actions ensemble ?", s’interroge la Costarmoricaine. Le comité exécutif de la fondation, qui est placée sous l’égide de la Fondation de France, comprend également deux membres extérieurs au groupe : Laurent Hamon, directeur de France Travail à Guingamp, et Anne-Sophie Le Joly, directrice de la Fondation Kernae (Coopérative Immobilière de Bretagne).

Circuits courts et économie circulaire

"La RSE, nous en avons toujours fait, sans le dire ou l’écrire. Depuis un an, nous avons une responsable RSE, Justine Lossois, qui orchestre et formalise les actions en la matière et en rend compte à nos clients et nos banques", reprend Valérie Le Graët. Et notamment à des clients exigeants, ceux de la GMS, une majorité des produits du groupe étant distribués sous marque de distributeur des principales enseignes du secteur.

Au premier rang de ces actions RSE, figurent l’économie circulaire "au cœur de notre modèle", et les circuits courts entre les dix entreprises du groupe, toutes situées en Bretagne (sept dans les Côtes-d’Armor, deux dans le Finistère et une dans le Morbihan). Les achats croisés entre les différentes activités (mareyage, conserverie, pet food et surgelé) sont monnaie courante. Fierté de Valérie Le Graët, les agriculteurs qui sont venus "inspecter" Celtigel, l’entreprise du groupe spécialisée dans les produits surgelés lors de leurs actions début février, sont repartis satisfaits.

Le groupe a également réduit de 35 % la matière utilisée sur certains de ses formats grâce au travail d’écoconception de son ingénieure packaging, Églantine Bourgeois. Et la consommation énergétique par tonne de produit fabriqué a été réduite de 15 % depuis 2019.

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