Trop à l’étroit dans ses murs au port du Légué, à Saint-Brieuc, où il s’était implanté en 2021, l’entreprise Kazuba (1,6 M€ de CA en 2022, en hausse de 15 %, 11 salariés dont trois à Saint-Brieuc, siège à Fontvieille dans les Bouches-du-Rhône) a déménagé en février dans les locaux de Cap Entreprises 2, à Trégueux. Dans ce nouveau local, l’antenne bretonne de l’entreprise qui fabrique des toilettes sèches publiques assemble et expédie ses deux modèles pour la partie Nord Ouest de la France.
Le premier est fixe, avec des cuves enterrées. Il est vendu à 70 % au-delà des frontières, principalement en Europe, notamment en Angleterre, mais aussi vers des destinations plus lointaines comme le Canada et l’Australie. Il y est commercialisé par seize distributeurs au total, qui sont formés à l’installation des produits et au SAV.
Le second modèle a été lancé en début d’année. Déplaçable, il nécessite d’être vidé par curage. Il vise notamment les collectivités du littoral qui ne peuvent construire du fait de la loi littorale. Plus largement, les clients des deux modèles sont des collectivités mais aussi des prestataires privés comme des parcs et jardins et des golfs (une centaine est équipée).
Marché de niche
"Nous évoluons sur un marché de niche", assure Sébastien Flamen, le créateur en 2006 avec son frère Nicolas de l’entreprise, dont il est le gérant. "Notre marché représente 200 à 250 toilettes par an quand celui des toilettes chimiques s’élève à 150 000 à 200 000 exemplaires."
Les ventes de toilettes sèches Kazuba progressent cependant pour deux raisons principales. D’abord, elles sont portées par leur aspect écologique. Les deux modèles de la PME ne nécessitent aucune arrivée d’eau. Leur alimentation électrique est assurée par des panneaux solaires, tandis que l’évacuation des odeurs est réalisée par un flux d’air intérieur. Enfin, le matériau utilisé est du plastique recyclable.
Kazuba bénéficie également d’une position privilégiée puisqu’il se trouve face à "très peu de concurrents en Europe qui produisent en série", affirme le dirigeant qui revendique avoir pourvu 2 000 sites de ses toilettes.
Dans les prochains mois, l’entreprise va adapter des modèles avec un accès pour les personnes à mobilité réduite et devrait lancer en fin d’année un modèle destiné aux particuliers.
