Avec un chiffre d’affaires combiné de 301,6 millions d’euros en 2021, en croissance de 11 % par rapport à 2020, le courtier quimpérois Adélaïde est en avance sur son plan stratégique. "Dans un environnement chahuté par les crises et un marché de l’assurance ambigu et complexe, nos équipes ont su élever leur niveau d’expertise et répondre rapidement à nos clients pour leur apporter des solutions pertinentes en matière de management des risques", se félicite ainsi Jacques Verlingue, le président du groupe qui emploie 2 200 salariés au sein de ses trois filiales : Verlingue, Génération et Cocoon (ex-Coverlife).
Des ambitions toujours plus internationales pour Verlingue
Verlingue, filiale historique du groupe familial spécialisé en courtage d’assurance pour les entreprises, affiche ainsi un chiffre d’affaires agrégé de 211,6 millions d’euros, en hausse de 11,9 %. Une belle performance portée notamment par l’international, qui représente désormais 27 % de son activité (+4 %). Après s’être implanté et renforcé en Suisse et au Royaume-Uni, Verlingue a en effet attaqué le marché portugais après avoir intégré le courtier portugais Luso Atlantica, passé sous la marque Verlingue Portugal en cours d’année. Et ce n’est qu’un début.
"Notre groupe se situe désormais dans le top 10 en France, et nous avons les mêmes ambitions à l’international, où nous nous situons actuellement dans le top 50. Si l’on souhaite continuer à exister de façon indépendante et familiale, il faut que notre géographie corresponde à celle de nos clients", estime en effet Jacques Verlingue, qui ne se cache pas de lorgner du côté de l’Allemagne, de l’Italie ou encore de l’Espagne pour continuer à se développer à travers de la croissance externe. "Nous gérons le risque d’entreprise de la PME jusqu’au grand groupe, mais nous souhaitons accentuer notre présence auprès des PME ", poursuit le président, qui a confié le développement du groupe à l’international à son fils, Benjamin. Un fils qui prendra sa suite à la tête du groupe en 2024, au côté de sa sœur Audrey, actuellement en charge de la gestion financière du groupe et de la partie acquisitions.
Renforcement sur le marché des particuliers
De son côté Génération, le courtier gestionnaire de régimes santé et de prévoyance d’entreprise, affiche une croissance de 11,6 % à 75,6 millions d’euros. Avec plus de 2,1 millions de bénéficiaires gérés en santé et 800 000 salariés gérés en prévoyance, l’entreprise a versé près d’un milliard d’euros en 2021. Pour continuer à se développer, Génération, qui fête cette année son quart de siècle, mise notamment sur une nouvelle offre pour le marché individuel. En parallèle, Génération a récemment publié son premier baromètre santé, qui s’appuie sur la consommation en frais de santé de ses 2,1 millions d’assurés. Des données qui lui permettent notamment de proposer à ses partenaires et à leurs clients DRH d’analyser l’évolution des programmes de protection sociale des salariés en France et d’anticiper les tendances à venir.
En pleine mutation, Cocoon est devenue la marque de Coverlife, la partie assurtech du groupe Adélaïde. Après avoir récemment entièrement refondu son système d’information, Cocoon a récemment lancé trois nouvelles offres digitales en assurances de personnes pour le marché des particuliers. De quoi maintenir un chiffre d’affaires stable à 14,5 millions d’euros. "Notre ambition est de devenir leader sur internet en matière de complémentaire santé et de prévoyance individuelle", explique Jean-Sébastien Nénon, son directeur général. Pour se renforcer sur le marché individuel, le groupe Adélaïde mise également sur sa prise de participation de 35 % au capital du courtier lyonnais Zenioo, officialisée en janvier dernier.
Des dizaines de millions d’euros investis dans les systèmes d’information
Impossible de faire le bilan de l’année passée sans évoquer la cyberattaque dont ont été victimes Verlingue et Génération, le 27 novembre. Et là encore, les nouvelles semblent bonnes. "Nos équipes ont été extrêmement réactives et nous n’avons eu à déplorer qu’une petite fuite de données non stratégiques au Royaume-Uni. L’impact de cette attaque sera quasiment nul en termes de chiffre d’affaires", rassure ainsi Gilles Bénéplanc, le directeur général du groupe. "Notre groupe investit plusieurs dizaines de millions d’euros sur cinq ans pour renforcer et développer ses systèmes d’information", poursuit-il, saluant au passage la "digital factory" du groupe. Côté emploi, le groupe Adélaïde prévoit de recruter près de 380 personnes en France en 2022.
