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Le chaudronnier CNI poursuit sa croissance grâce à la diversification de son activité
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Le chaudronnier CNI poursuit sa croissance grâce à la diversification de son activité

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Le chaudronnier CNI, qui réalise des pièces métalliques sur-mesure à Montoir-de-Bretagne, va investir 500 000 euros en 2021 pour étendre ses locaux et accompagner ainsi sa croissance. En cette période de crise, l’industriel a réussi à maintenir son chiffre d’affaires grâce à la politique de diversification de son activité engagée il y a cinq ans.

CNI fabrique des palettes de stockage et de transfert de tronçons de fuselage pour Airbus — Photo : CNI

Le groupe CNI, spécialisé dans la production de pièces métalliques sur-mesure et de grande taille, s’apprête à investir près de 500 000 euros dans l’extension de 130 m² et le réaménagement de ses bureaux, à Montoir-de-Bretagne. L’industriel avait déjà investi un million d’euros en 2019 et 2020 pour, notamment, se doter de trois nefs supplémentaires pour agrandir les espaces consacrés à la finition des pièces et au stockage. " Face à la crise, nous préférons engager des projets, plutôt que nous recroqueviller ", explique Richard Thiriet, président de CNI. Il est vrai que depuis 2014, l’entreprise voit son chiffre d’affaires croître de 15 % par an environ, porté par le dynamisme du tissu industriel local. Les effectifs ont augmenté en proportion pour atteindre 110 salariés, dont une soixantaine en CDI, rendant les locaux trop exigus. " En 2020, nous avons réussi à maintenir notre chiffre d’affaires à 10, 5 millions d’euros et à préserver à notre rentabilité, tout en poursuivant nos investissements. La démarche de diversification que nous avions lancée il y a quatre ou cinq ans porte ses fruits. Elle nous a sauvé la mise face à la crise du Covid ", analyse le dirigeant.

Diversification des clients

Il y a encore peu, CNI réalisait jusqu’à 40 % de son chiffre dans le secteur de l’industrie navale, avec pour principal client Chantiers de l’Atlantique. La PME a ainsi livré le poisson des Abysses pour les paquebots Harmony et Symphony of the seas, une " vague " donnant sa ligne à un paquebot de 200 m de long et représentant 8 000 heures de travail, ou encore les structures métalliques des piscines. " Nous allons suivre avec attention le rythme des croisières à l’été 2021 pour anticiper un éventuel ralentissement des commandes ", commente Richard Thiriet. Pour autant, CNI ne manque pas de chantiers. Tout en conservant ses clients historiques, l’entreprise a gagné de nouveaux marchés dans l’aéronautique, l’aérospatial, le spectacle, les aménagements urbains… CNI fabrique ainsi pour Airbus des palettes de stockage et de transfert des tronçons de fuselage des A319, A320 ou A321, ainsi que des outillages. En partenariat avec Europe Technologies, la PME a participé à la construction du kiosque sortant de l’eau dans le dernier spectacle du Puy du Fou, " Les noces de feu".

Energies marines renouvelables

Récemment, le chaudronnier s’est également positionné sur le marché des énergies marines renouvelables et lorgne la construction des sous-stations électriques. CNI a d’ores et déjà remporté un premier marché portant sur l’aménagement du hub logistique de Saint-Nazaire. " Nous souhaitons développer la part des énergies renouvelables jusqu’à 20-25 % de notre chiffre d’affaires. Nous nous intéressons également de près aux nouveaux projets issus de la filière vélique. Membre de Neopolia, nous espérons pouvoir participer au projet Neoline ", déclare Pierre Sallenave, directeur général de CNI. Enfin, l’entreprise investit dans le capital humain. Elle a, par exemple, recruté un ingénieur de soudure international pour professionnaliser ses savoir-faire ou en accueillant de nombreux alternants et stagiaires pour assurer sa pérennité.

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