La Toulousaine, société du groupe Stella, enregistre 1.000 demandes de devis et 200 commandes par jour de portails, grilles, rideaux et portes sectionnelles depuis son siège à Escalquens. Produites sur place, dans une des trois usines de ce vaste site de 10.000 hectares, les fermetures de La Toulousaine sont fabriquées sur-mesure. Elles sont vendues uniquement en BtoB, à des professionnels du bâtiment, soit environ 10.000 clients au total, dont des menuisiers et serruriers. « Notre groupe est leader français du volet roulant et des grilles et rideaux de magasins », revendique Didier Simon, à la tête du groupe depuis 2009. La Toulousaine est la société historique du groupe Stella, aujourd'hui porté par le fonds ICG et 40 salariés du groupe, dont le chef d'entreprise.
Croissance externe
Née il y a soixante ans, La Toulousaine était une entreprise familiale (fondée par Serge Rouaut) spécialisée dans la fabrication de persiennes. Aujourd'hui l'activité du groupe s'est étendue à tous les systèmes de fermetures : portails, clôtures, rideaux, grilles, volets roulants, portes sectionnelles ... La croissance externe est passée par là : le groupe Stella est né en 2006 avec l'acquisition de Profalux (en Haute-Savoie, 75 à 78 M€ de CA aujourd'hui ). Eveno (dans le Morbihan, 50 millions d'euros de CA) a été ensuite racheté en 2012. La dernière acquisition de la société toulousaine Sofermi (14 millions d'euros de CA) date de quelques mois.
Cap sur l'Europe, et plus encore
La Toulousaine est sur deux marchés : l'habitat et le commerce et l'industrie. Le contexte économique actuel incite l'entreprise à orienter ses efforts vers l'habitat. La clientèle est à 90 % en France aujourd'hui mais Didier Simon veut voir ce taux diminuer au profit d'un développement à l'international. La Suisse, la Belgique, l'Afrique du Nord et les DOM-TOM font déjà partie de son terrain d'action aujourd'hui, mais modestement. Aujourd'hui, Didier Simon veut aller plus loin dans l'ouverture vers l'international. Cela à travers des opérations de croissance externe, mais aussi via des accords avec des intermédiaires. Il cible l'Allemagne, la Belgique, la Hollande, l'Europe du sud... Pour mener à bien cette stratégie, un commercial export a été embauché, aux côtés d'une assistante dédiée à l'export. Une présence au prochain salon de Stuttgart est aussi programmée, histoire d'avancer concrètement sur le marché allemand.
Extension à Escalquens
Sur son site de 10.000 m² à Escalquens, le siège administratif de La Toulousaine et du groupe Stella héberge 35 personnes. À côté de ce bâtiment, trois usines sont en activité : une dédiée à la fabrication des grilles et rideaux (30.000 pièces par an), l'autre aux portes sectionnelles (20.000 portes par an) et enfin les portails, claustras et garde-corps en aluminium (10.000 pièces par an). Soit des milliers de tonnes d'aluminium et d'aciers à traiter. Le toulousain Technal fait partie de ses partenaires pour les structures aluminium. Un investissement annuel de 7 M€ est consacré à l'évolution des sites du groupe. En 2018, 3.000 m² seront ajoutés au site de Toulouse. Les futurs bâtiments abriteront des activités de créativité produits, de prototypage, de formation et une nouvelle unité de production de 1.500 m².
Innovation, le fer de lance
Les nouvelles technologies des objets connectés offrent de nouvelles opportunités à l'entreprise. Des recrutements de techniciens d'étude et d' ingénieurs sont en cours pour étoffer l'équipe R & D. Celle-ci représente 8,7 % de l'activité en 2016 et passera à 9 % en 2017. L'innovation a toujours été dans les gènes de l'ETI auteure d'une dizaine de brevets. Un bâtiment moderne jouxte les usines depuis deux ans : l'ITC, International Technical Center, où sont installées 25 personnes. C'est de là que sortent les nouvelles gammes et nouveaux produits. Sur quoi planchent-ils aujourd'hui ? « Nous avons une nouvelle problématique : conserver un niveau élevé de qualité, ce que nous avons toujours su faire, mais innover encore plus vite et toujours réduire nos coûts de production, gages de compétitivité », explique Didier Simon qui cherche à développer ses propres systèmes de motorisation, pour limiter les coûts. Avec le partenariat de l'opérateur Sigfox et de la start-up Axible (les deux sont à Labège), de nouvelles boxes et moteurs connectés contrôlables à distance voient le jour.
