Le brestois Damen achève la rénovation du premier paquebot du croisiériste marseillais CFC
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Le brestois Damen achève la rénovation du premier paquebot du croisiériste marseillais CFC

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La toute jeune compagnie marseillaise CFC (Compagnie Française de Croisières) vient d’investir 60 millions d’euros dans le Renaissance, son premier paquebot dont elle a confié la rénovation au chantier brestois Damen. Une opération qui pourrait se renouveler, CFC comptant investir dans un second navire à l’horizon 2026.

Clément Mousset (à gauche) et Cédric Rivoire-Perrochat ont créé la compagnie maritime CFC en septembre 2022 — Photo : Jean-Marc Le Droff

Fièrement amarré aux quais du port de commerce de Brest, le paquebot Renaissance achève actuellement de se refaire une beauté au cœur du chantier naval Damen (180 salariés, 41 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021). Il s’agit là du premier navire de la Compagnie Française de Croisières (CFC), start-up lancée à Marseille en septembre dernier par Cédric Rivoire-Perrochat et Clément Mousset, les deux anciens dirigeants de Croisières Maritimes & Voyages (CMV France). Pour ce premier paquebot mis à l’eau pour la première fois il y a tout juste quarante ans, les deux cofondateurs viennent d’investir 60 millions grâce au soutien du fonds britannique Cheyne Capital.

"Nous avons la volonté de travailler avec le tissu industriel français"

Une somme qui a notamment permis de remettre à neuf ce navire de 629 cabines capable d’embarquer 1 100 passagers et 560 membres d’équipage. À son bord également : un théâtre de 600 places, deux piscines dont une couverte, quatre restaurants, un casino, un spa ou encore une dizaine de salons et de bars. Le choix des deux dirigeants s’est porté sur Brest pour cette rénovation d’ampleur pour plusieurs raisons. "Nous avions la volonté de travailler avec le tissu industriel français, et le chantier Damen était le seul capable de répondre à nos contraintes de prix et surtout de délais", retracent les deux codirigeants.

Arrivé à Brest en décembre dernier après avoir été désarmé pendant dix-huit mois, le Renaissance repartira donc mi-avril vers de nouvelles aventures au départ de Marseille et du Havre, pour des croisières au long cours en Europe du Nord, en Méditerranée, aux Canaries, ainsi que pour des tours du monde. "Nous nous positionnons sur une offre premium, entre le mass market et le luxe, avec des prix aux alentours de 220 euros par nuit", détaille Cédric Rivoire-Perrochat, qui prévoit d’embarquer environ 30 000 passagers par an sur le Renaissance.

Deux navires supplémentaires d’ici 2027

Et les deux cofondateurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. "Nous prévoyons d’acheter un second navire d’occasion d’ici 2026 et un troisième d’ici 2027. Ensuite, on parlera de constructions neuves pour remplacer progressivement les navires de notre flotte", confient-ils. Et là encore, que ce soit pour la rénovation des navires d’occasion ou pour la construction, c’est aux acteurs français que va leur préférence. "Si on peut le faire en France on n’hésitera pas !", assurent-ils. Et s’ils n’ont, à ce jour, pas encore trouvé d’investisseur français pour les accompagner, les deux codirigeants soulignent le soutien appuyé des collectivités locales depuis le début de l’aventure CFC, à Marseille comme au Havre. "Nous sommes bien sûr plus qu’ouverts à des discussions avec de nouveaux partenaires privés tels que CMA CGM, avec lesquels nous pourrions créer de véritables synergies ", concluent les deux cofondateurs, qui prévoient de doubler les effectifs du siège de CFC d’ici juin, pour arriver à une quarantaine de salariés.

# Naval # Maritime # Tourisme