Le pari de la diversification et de la transition énergétique, feuille de route du plan stratégique 2014-2018 de Marseille-Fos, s’est traduit dans les statistiques portuaires 2017. Pendant que les imports de brut reculent inéluctablement, d’autres relais de croissance ont permis de clore l’année 2017 sur un volume de 81 millions de tonnes. « Nous avons compensé intégralement la baisse de brut annoncée depuis deux ans. Toutes les filières ont performé », a commenté le 23 janvier Christine Cabau Woehrel, présidente du directoire du Grand port maritime de Marseille (GPMM).
Nouveau recul du fluvial
Avec 1,4 million d’équivalent vingt pieds (EVP), Marseille-Fos fait mieux que ses concurrents européens (+5 %) avec une progression de 10 % et 100 000 EVP supplémentaires. Ces flux générés par les nouvelles implantations de donneurs d’ordre sur Distriport devraient poursuivre leur croissance avec l’arrivée, en 2018, de nouveaux venus dont Electro Dépôt dans quelques semaines, qui loue à XPO Logistics 45 000 m2 d’entrepôts sur la zone de la Feuillane. Ardent promoteur du report modal, le GPMM annonce une progression de 15 % du transport ferroviaire de conteneurs (10 % du trafic total). En revanche, le fluvial ne parvient pas à remonter le courant avec un nouveau recul annuel de 5 % et seulement 79 000 EVP ayant navigué sur le Rhône.
Chute de la fréquentation des croisiéristes
Baisse également de 1 % du nombre de voyageurs ayant foulé les quais phocéens. La fréquentation des croisiéristes a chuté de 7 % en 2017 principalement en raison de « l’arrêt de Croisières de France et du repositionnement de compagnies américaines vers le Nord Europe et l’Asie », précise la directrice du port. Cependant, elle annonce une nette reprise cette année avec une centaine d’escales supplémentaires de paquebots pour 1,7 million de croisiéristes.
Côté lignes régulières, l’Algérie et la Corse ont tiré leur épingle du jeu avec une forte fréquentation des ferries. Le port a d’ailleurs annoncé qu’il accompagnerait Corsica Linea pour équiper les navires en escale en courant de quai en 2019. Un investissement de 3 à 5 millions d'euros. Côté tarifs, les compagnies maritimes doivent s’attendre cette année à une augmentation de 1,8 % des droits de port.
