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La start-up Waste Me Up valorise les plantes de l'estuaire de la Loire
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La start-up Waste Me Up valorise les plantes de l'estuaire de la Loire

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La start-up landaise Waste Me Up est associée au projet agricole Trifibre, initié par la communauté de communes Estuaire et Sillon, en Loire-Atlantique. Des produits finis tels des gobelets sont ainsi produits, notamment à partir de la rouche, une plante de l'estuaire de la Loire.

Florian Bethgnies, directeur général de Waste Me Up, et Frédéric Mauny, président — Photo : Waste Me Up

D’un côté, la communauté de communes Estuaire et Sillon (Loire-Atlantique), qui travaille depuis plusieurs années sur un projet agricole nommé Trifibre, destiné à produire des fibres végétales techniques (agrofibres) à partir de plantes de l’estuaire de la Loire. De l’autre, une start-up composée de 4 associés (et deux apprentis), Waste me Up, basée à Saint-Geours-de-Maremme (Landes), née en décembre 2020 et qui a pour ambition de valoriser des co-produits agroalimentaires.

De leur association naîtront des produits 100 % végétaux tels que des gobelets, des assiettes, des couverts, des mugs… Trifibre a été considéré en janvier comme projet "structurant et emblématique" par des élus et entrepreneurs locaux, parmi les 31 retenus dans le cadre du label d’État Territoire d’Industries délivré à la région Saint-Nazaire/Cordemais.

Un gobelet 100 % végétal

Le président de la start-up, Frédéric Mauny, résume par l’exemple ce qu’est l’activité de Waste Me Up : valoriser des co-produits agroalimentaires. "Nous avons commencé avec les drêches de brasserie, les résidus des céréales ayant servi à produire la bière et qui constituent des déchets pour les brasseurs. Une fois l’eau enlevée de ces drêches, nous obtenons un produit riche en protéines et en fibres. Après des recherches, je me suis rendu compte qu’elles pouvaient servir, outre à l’alimentation animale, à l'alimentation humaine et la fabrication de matériaux." À partir d’un process et d’un outil "maison" ((Frédéric Mauny ne veut en dire plus sur cet outil "), la start-up transforme cette drêche, notamment en farine. "Nous avons trouvé un sous-traitant, un Esat local, pour réaliser des gâteaux apéritifs", fait savoir le dirigeant. Parallèlement, en associant les drêches à des fibres végétales, Waste Me up est parvenu à produire un gobelet 100 % végétal réutilisable et personnalisable.

Un atelier en Loire-Atlantique

Et c’est là qu’intervient la jonction entre le projet Trifibre et les travaux de la start-up. "Nous savons désormais réaliser une matière à partir de la rouche, une plante poussant sur l’estuaire de la Loire, combinée avec les drêches de brasserie", explique Frédéric Mauny. Fort de ce résultat, Waste Me Up a trouvé des partenaires pour fabriquer des produits du quotidien (gobelet, assiettes, couverts, mugs…) depuis cette matière et pour l’instant à petite échelle.

La ressource en drêche étant importante en Bretagne et dans les Pays de la Loire, et en rouche conséquente en Loire-Atlantique, Waste Me Up envisage désormais de créer un atelier sur place. Avec l’aide de la communauté de communes, il pourrait voir le jour d’ici fin 2021 sur le territoire d’Estuaire et Sillon. La matière issue des végétaux sera y transformée en vue de sa valorisation en produits finis chez un sous-traitant. À ce stade, la start-up estime prématuré d’annoncer les quantités potentiellement produites. Mais Frédéric Mauny de faire savoir malgré tout que "le champ des possibles quant aux objets réalisables est assez large, car nous constituons une alternative au plastique."

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