"Nous sommes à un moment clé de l’ère du ferroviaire, c’est du jamais vu", lance Laurence Berrut, directrice territoriale SNCF Réseau Grand Est, devant les 200 chefs d’entreprises présents dans l’hémicycle du Conseil régional et la centaine de dirigeants présents en ligne. Pour les deux années à venir, la SNCF s’apprête à investir 600 millions d’euros en plus des dépenses usuelles, d’un montant oscillant entre 550 et 600 millions d’euros par an pour le Grand Est, autour de 200 projets dans la région. "600 millions d’euros, c’est absolument considérable. Jamais la commande publique ne sera aussi forte dans les années à venir", complète Franck Leroy, président de la Région.
Le Grand Est, leader incontesté du secteur ferroviaire
La filière industrielle ferroviaire occupe une place importante dans le Grand Est, avec plus de 200 entreprises et 15 000 salariés actifs dans le secteur. "Hors Île-de-France, notre région est la première en termes de transports régionaux. Elle doit devenir un catalyseur de progrès pour l’ensemble de l’industrie ferroviaire. Il y a des investissements considérables devant nous", explique-t-il.
"La région Grand Est est un territoire historiquement bien maillé. La moitié des lignes sont structurantes. Nous devons continuer à développer ce réseau pour accueillir davantage de trains de voyageurs et de fret", affirme Laurence Berrut. Depuis 2017, le trafic sur les lignes TER a augmenté de 45 % dans la région.
Des chantiers pour les TPE-PME
Les chantiers à venir sont nombreux sur le territoire : travaux d’électrification ou de régénération de sous-stations, modernisation des équipements, achat de matériels roulants, nettoyage et entretien des gares… "La SNCF achète tout type de produits et de services", affirme Pascal Décary, directeur des achats du groupe ferroviaire français.
Ces chantiers ont vocation à viser majoritairement les TPE et PME du territoire. En 2022, les achats du groupe SNCF dans le Grand Est ont été réalisés auprès de 2 084 entreprises, dont 1 420 PME et TPE du territoire. "Notre stratégie est de faciliter l’accès à nos marchés pour les entreprises de plus petite taille. Faire appel à une entreprise locale, c’est créer ou soutenir l’emploi local et c’est aussi réduire l’empreinte carbone de nos achats", synthétise Stéphanie Dommange, coordinatrice régionale groupe dans le Grand Est.
De nouveaux défis à relever
Selon elle, et face aux défis climatiques et énergétiques, la SNCF doit ouvrir de nouveaux marchés : "La question de l’énergie va devenir de plus en plus importante pour le groupe SNCF, celui-ci étant l’un des plus gros propriétaires fonciers du territoire national, il est clair que le marché du photovoltaïque va se développer".
