La Région Nouvelle-Aquitaine veut son campus dédié au naval
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La Région Nouvelle-Aquitaine veut son campus dédié au naval

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À l’occasion de ses vœux à la presse, le président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset a esquissé sa stratégie pour sortir de la crise sanitaire.

— Photo : Région NA-Françoise Roch

"Penser plus loin, plus juste, plus efficace". Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, l’a martelé lors de ses vœux devant la presse à quelques mois de la fin de son mandat. "Le premier vœu que je formulerai, c’est d’apercevoir la lumière au bout du tunnel et de sortir de la crise sanitaire", a insisté l’élu avant de dérouler l’ensemble des mesures qui devraient être mises en place pour construire le "monde d’après". "Il faut penser à la nécessaire relocalisation de certaines activités qui font que nous avons perdu notre souveraineté. Ce n’est pas le cas de l’Allemagne qui a relocalisé massivement à travers ses PME et ETI. Nous avons mis en place un groupe de travail sur la diversification des entreprises, afin de les rendre moins dépendantes à un seul client", a précisé Alain Rousset. "Les accompagner pour faire les sauts technos nécessaires afin de reconquérir nos capacités en électronique, ou en photovoltaïque, par exemple".

Une stratégie de long terme

Le président du conseil régional a également insisté sur la nécessité de préparer un plan de formation massif pour accompagner l’élévation de compétences et suivre les besoins des entreprises. À ce titre, un Navalcampus pourrait voir le jour entre La Rochelle, Rochefort et Bordeaux, à l’image de l’Aerocampus de Latresne ou du Ferrocampus de Saintes. Centré sur les métiers de l’industrie navale, cet ensemble travaillerait notamment à la sortie du diesel des bateaux. C’est une stratégie de long terme qu’a prônée Alain Rousset pour la réindustrialisation des territoires et la transition écologique. "Pour retourner un territoire, une entreprise, même notre agriculture, il faut du temps. C’est aussi un travail à effectuer sur nous-mêmes", a-t-il souligné. En creux, une inquiétude : "que va faire l’État des 35 milliards que va apporter l’Europe à la France. Va-t-il s’appuyer sur les régions ?". Car il faudra bien financer cette stratégie de long terme.

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