La jeune société Seecly, qui a vu le jour en 2019, créée par Pauline Marmoyet, propose aux particuliers de revendre leurs lunettes, solaires ou de vue, inutilisées.
S’inspirant des sites de ventes comme Vinted ou Le Bon Coin, qui vendent des vêtements et objets d’occasion, Pauline Marmoyet a décidé de créer sa plateforme de vente, en proposant des lunettes d’occasion, car, "du côté des opticiens, rien n’avait été fait".
Concrètement, le vendeur photographie ses lunettes et dépose une annonce. Quand les lunettes sont vendues, elles nous sont envoyées, explique la dirigeante. Nous leur faisons subir une petite révision dans notre atelier, à Éguilles, où nous les nettoyons, nous changeons les plaquettes, avant de les renvoyer à l’acheteur", explique la dirigeante. Dans le cas de lunettes de vue, Seecly réalise même l’empreinte des verres. "Nous sommes agréés par la Sécurité Sociale et par les mutuelles. Avec une ordonnance, il est possible de faire réaliser des verres correspondant à la monture achetée", commente Pauline Marmoyet, opticienne de formation, qui a travaillé pendant six ans dans des magasins d’optique avant d’être animatrice réseau, durant cinq ans, pour une soixantaine de magasins de la chaîne Atol. "J’ai ainsi une vision assez globale du marché de la lunette", poursuit-elle.
3 000 montures vendues par mois d’ici à 2023
Le modèle économique : la société se rémunère en prélevant une commission, allant de 12 euros à 15 % du prix de la monture proposée. Le site, qui propose près de 5 000 lunettes, est ouvert aux particuliers et aux opticiens, qui peuvent ainsi, aussi, écouler leurs invendus.
En 2020, Seecly a été sélectionné par Pays d’Aix Initiatives qui lui a fait un prêt d’honneur et lui a permis de lancer le site officiellement. En août 2021, la société a réalisé une première levée de fonds de 300 000 euros, auprès de business angels, de Bpifrance et du fonds Rise Invest. Une somme qui a permis d’améliorer le site internet et de tester le marché français et européen. Seecly est désormais accessible en Italie, en Espagne, au Benelux et en Allemagne. "Nous connaissons un fort engouement. La crise sanitaire a habitué les consommateurs à acheter en ligne. Nous proposons des tarifs avec des réductions pouvant aller jusqu’à -70 %. Dans la plupart des autres pays européens, l’achat de lunettes n’est pas remboursé".
Aujourd’hui, Pauline Marmoyet est à nouveau en cours de levée de fonds, afin d’améliorer l’expérience vendeur sur la plateforme et de déployer un plan marketing à grande échelle. "Nous visons les 3 000 montures par mois vendues d’ici à fin 2023, soit un chiffre d’affaires de l’ordre d’1,5 million d’euros. Nos premiers tests sont concluants et il n’existe a priori pas d’offre équivalente, au moins en Europe", ajoute-t-elle.
