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La marque de compléments alimentaires D-Lab plante ses racines dans son écosystème 
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La marque de compléments alimentaires D-Lab plante ses racines dans son écosystème 

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La marque de compléments alimentaires D-Lab construit son écosystème au coeur du naturopôle de Saint Bonnet-de-Rochefort, dans l'Allier. Usine éco-conçue, collaborations locales avec ses pairs et projets de permaculture alimentent ce projet de réindustrialisation.

Fleur Phélippeau, dirigeante de D-Lab, ambitionne de produire des végétaux riches en principes actifs — Photo : Delphine Sauzay

Spécialisée dans la nutricosmétique, D-Lab (44 salariés, 8 M€ de chiffre d'affaires prévu en 2022) a inauguré cet été son usine éco-conçue de 2 700 m² situé au cœur du Naturopôle Nutrition Santé de Saint-Bonnet-de-Rochefort, au nord de Vichy (Allier). Un investissement de 4,2 millions d’euros, financé par un emprunt de 3,2 millions auprès du Crédit Agricole Centre-Est et de la Caisse d’Épargne Auvergne-Limousin, plus un million sur les deniers propres de Fleur Phelipeau, fondatrice et PDG de l’entreprise. "Avec ces nouvelles lignes automatisées, nous avons le potentiel de passer d'une fabrication de 6 000 à 12 000 produits par jour d’ici la fin de l’année", confie-t-elle.

Extraits végétaux concentrés

Créée en 2009, la société de nutricosmétique a mis au point ses premiers produits avec les médecins du centre nutritionnel de Vichy. Parmi les flacons best-sellers vendus sur son site internet et en parfumerie, figurent le complexe "booster de pousse" pour les cheveux, le programme brûle-graisse, "détox" et autres bonbons "Strong hair" sous la marque Birdie. Le panier moyen oscille entre 80 et 100 euros.

Élevée dans le cénacle des Thermes de Vichy, Fleur Phelipeau est convaincue que "la beauté vient de l’intérieur". Ses gammes s’adressent à une clientèle férue d’efficacité naturelle et désireuse d’autonomie dans sa démarche. "Sur notre site, nous produisons du contenu pour que les clients puissent s’autodiagnostiquer", explique-t-elle.

Structure R & D commune

Plantée en pleine nature, l’usine D-Lab cherche à réduire son impact sur l’environnement. Elle a installé environ 1 000 m² de panneaux solaires qui couvrent deux tiers de ses besoins en énergie, opté pour des vêtements professionnels en tissu, et elle récupère les eaux de pluie pour arroser ses cultures bio de bardane et de pensée sauvage. Désireuse de s’approvisionner localement en plantes médicinales, elle a co-créé une structure de R & D commune avec des entreprises de la région - Pileje, Dômes Pharma et GreenTech - pour faire de la sélection variétale et définir des parcours culturaux pour leurs fournisseurs producteurs. "L’objectif est de produire des végétaux riches en principes actifs", résume-t-elle. La PME D-Lab s’est, elle-même, lancée dans la permaculture en plantant deux hectares de bardane et de pensée sauvage, des plantes intégrées dans ses compléments alimentaires.

Mutualiser pour réduire l’empreinte carbone

Pour le reste de ses besoins, la jeune pousse se fournit en extraits végétaux concentrés auprès de sa voisine Herbal-T, une entreprise du Naturopôle spécialiste de l’extraction végétale, qui sélectionne ses producteurs de plantes dans un rayon de 150 km. Les sept entreprises du secteur de la santé naturelle du pôle, dont les laboratoires Pileje et Herbal-T, entretiennent des liens d’entraide pour diminuer leur impact sur l’environnement : ramassage hebdomadaire commun des palettes, parkings mutualisés pour limiter la place dédiée à ces endroits bitumés et bientôt, panneaux solaires en ombrières.

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