Tout est finalement allé assez vite. Une année seulement s’est écoulée entre le lancement du projet et la vente des produits sur le site Easypara (64 collaborateurs, CA 2022 : 42 M€). "Quand on n’est pas fabricants ce qui est notre cas, c’est rapide, le sourcing étant déjà fait, précise Gaëlle Dauger, directrice générale de l’entreprise niçoise qui s’est adossée à un partenaire situé dans le Vercors pour fabriquer les compléments alimentaires de sa nouvelle marque Parakeya. "Nous avions rédigé un cahier des charges en fonction des commentaires de nos clients sur le site, mais aussi en fonction de leur comportement d’achat, de leurs recherches ainsi que de notre club de testeurs composés de 15 000 personnes. Nous voulions des produits simples, efficaces, naturels et accessibles".
86 références simples et accessibles
Des compléments alimentaires, Easypara en vend déjà de nombreuses références sur son site, issues des laboratoires les plus importants et connus (dont ses voisins azuréens Arkopharma ou Ineldea, basé à Carros) aux plus petits. Dans cet univers ultra-concurrentiel, sa proposition se veut d’abord différenciante par le prix, "ultra-compétitif, jusqu’à 50 % moins cher que la concurrence", souligne Emmanuelle Magnat, cheffe de produit Prakeya. "Ce doit être pour tout le monde, reprend Gaëlle Dauger. On est simple, on est efficace et ça suffit. Cela se voit même dans le packaging. Simple et transparent."
Ainsi sont nées 86 références, dont 50 bénéficient du label bio : bourrache, olivier, myrtille, huile de foie de morue, propolis… Il y en aura une centaine d’ici fin 2024. Ces gélules, 100 % vegan, couvrent 16 gammes : beauté de la peau, minceur, digestion, sommeil, stress ou tonus sexuel.
Un marché à 2,6 milliards d’euros
Selon Synadiet, le Syndicat français des compléments alimentaires, 59 % des Français disent avoir consommé des compléments alimentaires au cours des 24 derniers mois. En 2022, le marché hexagonal affichait ainsi un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente. Dopée par le Covid, la croissance ne se dément pas. "Nous savons désormais qu’on ne peut pas avoir un médicament pour tous les maux, nous l’avons vu, reprend la dirigeante. Les gens sont donc davantage dans la prévention, ils prennent davantage soin de leur corps."
Easypara poursuivra son activité e-commerce dans laquelle elle ne cesse de "performer" avec un catalogue de 30 000 produits, 1 000 marques et plus de 650 000 colis expédiés l’an dernier. Mais si elle se montre prudente sur les ambitions de Parakeya, elle voit déjà au-delà de ce lancement. "Pour l’heure, il s’agit de compléments alimentaires, mais ce n’est que le début. On peut déjà imaginer d’autres produits et d’autres gammes sur lesquelles nous ne sommes pas, afin de répondre aux attentes de nos consommateurs et de traiter leur santé."