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Phytoceutic multiplie les relais de croissance
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Phytoceutic multiplie les relais de croissance

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Les Laboratoires Phytoceutic, spécialistes des compléments alimentaires d’origine naturelle et bio, s’adaptent sur un marché hyperconcurrentiel. La PME de Fréjus crée la nouveauté, mène des travaux de R & D et explore de nouveaux marchés à l’export et maintient ainsi son activité.

Anne-Laure Marquis, directrice marketing et Didier Dahan, directeur général de Phytoceutic — Photo : Hélène Lascols

Les Monos, c’est la nouvelle gamme dévoilée par les Laboratoires Phytoceutic, installés à Fréjus et propriété de la holding familiale La Financière Maconnaise. Quelques mois plus tôt, la société aux 60 références de compléments alimentaires, d’origine naturelle et bio, sortait aussi ses premiers produits de cosmétique sèche, La miellée des abeilles, des soins présentant des galéniques faiblement consommatrices d’eau. Pour Didier Dahan, directeur général depuis huit ans de cette entreprise créée il y a trente ans, ces innovations "démontrent notre capacité à nous adapter sur un marché hyperconcurrentiel, confronté depuis la sortie du Covid à une concentration des enseignes de distribution bio mais aussi à une baisse des ventes dans ces magasins."

Innover pour créer la nouveauté

Alors, c’est en créant la nouveauté que Phytoceutic, qui fait fabriquer ses produits quasi exclusivement en France, tire son épingle du jeu. "Nous réussissons ainsi à conserver notre chiffre d’affaires aux alentours de 5 millions d’euros. Mais aussi à maintenir notre marge, tout en équilibrant les segments de distribution, puisque les magasins bios représentent désormais 40 % de notre activité contre 80 % il y a huit ans, les autres distributeurs étant des parapharmacies (40 %) et des pure players comme Greenweez ou Easyparapharmacie et notre propre site web, en croissance de 30 % par an", confie le dirigeant.

Pour mettre au point les Monos, la PME de 26 personnes, n’a pas hésité à sortir de sa zone de confort, faisant une entorse à sa marque de fabrique. Reconnue pour ses formules complexes associant plusieurs plantes aux propriétés complémentaires, Phytoceutic a fait le choix de concevoir cinq références formulées à base d’une unique plante, pour une action avec un bénéfice. "Cette gamme a été développée, en interne et en six mois, pour permettre aux consommateurs de continuer à prendre soin de leur santé et de leur bien-être malgré un contexte économique compliqué", ajoute Anne-Laure Marquis, directrice marketing.

D’autres produits demandent plus de temps, et sont réalisés en collaboration avec des laboratoires universitaires. À l’image de celui, commencé deux ans plus tôt, avec l’Université d’Avignon et qui s’appuie sur l’expertise de Phytoceutic en matière de produits solaires. "Ensemble, nous travaillons sur la méthodologie d’extraction, la formulation et la fabrication d’un autobronzant certifié biologique dont les premiers flacons pourraient être commercialisés dans deux ans", confie la directrice.

Des pistes à l’export

Cet investissement sur le temps long reflète la complexité de la certification biologique. "Et, en la matière, nous sommes peut-être en train de récolter les fruits de ce que nous impose la législation française en matière de certification bio, l’une des plus exigeantes", explique Didier Dahan. Car depuis quelques mois, Phytoceutic, qui réalise 3 % de son chiffre d’affaires à l’export, s’offre un nouveau relais de croissance… au Vietnam, par l’intermédiaire d’un distributeur, rencontré en début d’année. "En quelques mois seulement, nous avons fait évoluer la contenance de nos produits pour répondre aux besoins de ce nouveau marché et ce distributeur représente désormais, à lui seul, 30 % de notre volume sur certaines références." Sans faire de plans sur la comète, le made in France dans les compléments alimentaires pourrait bien aussi faire recette au Japon, en Corée du Sud, voire en Chine dans les années à venir.

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