La Convention des entreprises pour le climat dresse un bilan positif de sa première édition dans l’Ouest
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La Convention des entreprises pour le climat dresse un bilan positif de sa première édition dans l’Ouest

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Les 62 participants à la première "Convention des entreprises pour le climat Ouest" dressent le bilan d’une année de parcours vers l’économie régénérative. Économie circulaire, décarbonation, évolution des modèles d’affaires sont au cœur de leurs feuilles de route.

Eric Duverger, fondateur de la CEC, Sophie Leclercq, copilote de la CEC Ouest, Stéphanie Romero, Benoît Thierry et Amélie André, alumni, ont dressé le bilan de la promotion 2023 de la CEC Ouest — Photo : Caroline Scribe-Le JDE

Bilan positif pour la première édition de la "Convention des entreprises pour le climat Ouest" (ou CEC Ouest). Cette déclinaison territoriale, la première en France, de l’association nationale créée en 2020 a embarqué 62 chefs d’entreprise, ainsi que des responsables d’associations, d’écoles… des Pays de la Loire et de Bretagne dans un parcours collectif de dix mois. Objectif : les engager activement dans la transition écologique. Au terme de ce programme, 98 % des participants déclarent avoir une compréhension approfondie de la crise écologique, au-delà de la seule question climatique. Cette prise de conscience, qui doit toucher à la fois "la tête (comprendre), le cœur (ressentir) et le corps (agir)" selon la pédagogie mise en œuvre par la CEC, a pour ambition d’amener les participants à "réinventer leurs modèles d’affaires pour les inscrire dans les limites planétaires". "L’idée est de passer d’une économie extractive à une économie régénérative", expose Éric Duverger, cofondateur de la CEC.

Économie circulaire, humain et décarbonation

Message reçu cinq sur cinq par les alumni de la CEC Ouest. Dans le détail, 60 % placent la circularité au centre de leur modèle économique, tandis que 70 % d’entre eux intègrent une démarche d’écoconception dans leur feuille de toute. 88 % des participants considèrent le volet humain comme l’axe prioritaire de leur transformation. 84 % font également de la décarbonation une priorité. La quasi-totalité des organisations prévoient ainsi de réaliser un bilan carbone. Enfin, plus de la majorité des participants identifient un lien au vivant, en intégrant des actions visant à réduire les impacts sur la biodiversité, le climat, la surexploitation des ressources et la pollution. À l’issue de leur parcours, 31 % d’entre eux s’orientent même vers des modèles régénératifs visant à restaurer et à renouveler les ressources naturelles.

58 feuilles de route

Ces bonnes intentions trouvent leur expression dans les 58 feuilles de route rédigées par les participants à cette première édition de la CEC Ouest. Devenue entreprise à mission en 2022, l’ETI familiale nantaise de travaux publics Charier (1 800 salariés, 350 M€ de CA) a ainsi revu son modèle économique de croissance pour privilégier les activités régénératives aux dépens d’activités plus impactantes sur l’environnement. Si Charier n’entend pas pour l’instant arrêter l’exploitation des carrières, l’entreprise a l’objectif de réaliser 20 % de son chiffre d’affaires grâce à des activités régénératives à l’horizon 2030. "Dans cette perspective, nous avons intégré des entreprises spécialisées dans la gestion des espaces verts et dans le génie écologique", indique Stéphanie Romero, directrice Environnement et RSE entreprise chez Charier et alumni de la CEC Ouest. Chez Thierry Immobilier, la transition écologique se traduit par des renoncements, comme celui d’ouvrir une agence en Vendée. "Les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels sont responsables de 45 % des émissions de CO2 de notre entreprise. C’est pourquoi, nous avons renoncé à développer de petites agences afin de limiter nos déplacements", explique Benoît Thierry, président de Thierry Immobilier (180 salariés, 14 M€ de CA).

5 projets coopératifs

La première édition de la CEC Ouest a également donné naissance à des projets coopératifs, comme celui de Space4Nature. Ce fonds de dotation, qui mobilise une quinzaine de participants, a vocation à protéger la nature et à régénérer la biodiversité en créant un maillage de réserves volontaires sur le territoire. "L’idée est de restituer à la nature les ressources que nous avons prélevées. Nous avons pour ambition de régénérer de nombreux hectares dans les Pays de la Loire et en Bretagne. L’objectif est de protéger l’équivalent de la surface de Nantes d’ici 2028. Nous avons trouvé un premier terrain au nord de Nantes. Une collecte de fonds est en cours via le crowdfunding", annonce Amélie André, directrice ESG et Innovation chez Sodero Gestion qui figure parmi les porteurs de projet.

Lancement de la promotion 2024

Les autres projets coopératifs portent sur la renaturation d’un technicentre SNCF près de Rennes, la mobilité, une zone régénérative et une installation d’autoconsommation énergétique.

L’heure est maintenant au lancement de la promotion 2024 de la CEC Ouest. "C’est dans l’Ouest qu’ont fleuri le plus de projets inspirants. Il faut maintenir l’élan. Nous ne pouvons pas transformer toutes les entreprises d’un territoire. Notre objectif consiste à créer des leaders d’opinions, des ambassadeurs pour rayonner sur un territoire et le faire basculer vers une économie durable", conclut Éric Duverger.

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