Alors que la France débat encore des bienfaits de la 5G, IoTerop boucle une année de forte accélération sur les marchés internationaux qui ont franchi le pas. Créatrice de solutions pour la gestion à distance et la sécurisation des réseaux d’objets connectés (IoT) depuis 2016, l’entreprise montpelliéraine (20 salariés, CA 2020 : NC) met à profit la levée de fonds d’1,5 million d’euros réussie fin 2019 : IoTerop a plus que doublé ses effectifs en 2020, passant de 9 à 20 collaborateurs, notamment sur les profils de commerciaux chargés de développer l’activité à l’export. L’entreprise prévoit au moins dix recrutements de plus en 2021.
Un partenaire dans l’industrialisation de la 5G
Un an après cette levée de fonds, IoTerop enregistre donc une forte augmentation de ses engagements clients. Parmi les références notables, le PDG Hatem Oueslati met avant des projets signés avec l’américain Itron pour une solution de type "smart city" installée à Amsterdam (Pays-Bas) et San Diego (Etats-Unis), le suédois Elvaco pour une solution de monitoring de la chaleur des fours utilisés en usine, ou encore l’australien EDMI pour le déploiement de compteurs d’eau connectés. « Les marchés arrivent à maturité pour nos solutions dans les pays où les opérateurs ont déjà déployé un réseau 5G. Ces clients nous garantissent de gros volumes d’affaires car ils sont entrés en phase d’industralisation de cette technologie. Cela prend un peu plus de temps pour la France », commente Hatem Oueslati. Ses principales cibles seront, en 2021 comme cette année, les Etats-Unis, l'Australie, le Japon et l'Europe du Nord.
Un siège parmi les grands
Sur le plan national néanmoins, IoTerop a signé en 2020 un partenariat avec Thales et PSA pour la fourniture d’une technologie offrant de nouveaux services à bord des véhicules autonomes. D’autres accords ont été conclus avec Atos et STMicroelectronics, témoignant de l’intérêt des grands comptes pour l’expertise de la PME montpelliéraine en matière d’objets connectés. Pour preuve, l’un des cofondateurs de l’entreprise, David Navarro, dispose jusqu’en 2022 d’un siège au sein du comité directeur d’OMA (Open Mobile Alliance), le consortium international chargé de définir et standardiser les protocoles de type IoT. « Il est tout à fait inhabituel de voir une start-up comme IoTerop siéger aux côtés de grands constructeurs mondiaux tels que AT&T, Ericsson, Qualcomm ou T-Mobile », se réjouit Hatem Oueslati.
